Les éditoriaux des grands journaux américains donnent à penser que Barack Obama n'a pas réussi à confondre les sceptiques hier en annonçant des mesures pour rassurer le public à l'égard des programmes de surveillance de l'Agence nationale de sécurité.

Le président Obama a notamment promis de travailler avec le Congrès pour réformer l'article 215 du Patriot Act qui permet la collecte systématique de métadonnées téléphoniques par la NSA. Il a également proposé de renforcer la supervision par la Cour de surveillance du renseignement étranger (la FISC), le tribunal secret qui autorise la NSA à réclamer auprès des opérateurs téléphoniques et Internet les données de leurs clients. Il a enfin promis davantage de transparence.

Le New York Times estime que les mesures annoncées sont trop vagues ou ne vont pas assez loin. Je cite deux passages de son édito traduits par Le Monde :

«M. Obama ne précise pas quels seront les pouvoirs des instances de contrôle pour une plus grande transprence, simplement qu'il travaillera avec le Congrès pour les mettre en place. Mais, dans le même temps, la collecte des enregistrements continuera encore des années durant, recueillant toujours plus d'informations que nécessaire pour combattre le terrorisme.»

«Fondamentalement, M. Obama ne semble pas comprendre que la nation a besoin d'entendre autre chose que des paroles apaisantes sur les agences d'espionnages américaines. Il estime que si les gens ordinaires croient sur parole le gouvernement qu'il n'abusera pas de leur vie privée, ils ne se soucieront pas de la vaste collecte de mails et de données téléphoniques.»

Malgré tout, plusieurs médias ont vu dans les mesures annoncées par Barack Obama une victoire pour Edward Snowden, comme le laissent entendre ces manchettes, dont celle du Huffington Post :