Le New York Times publie aujourd'hui deux articles à la Une sur le «Bridgegate», présentant d'abord les détails de ce scandale et analysant ensuite ses conséquences sur l'image et les ambitions présidentielles du gouverneur républicain du New Jersey Chris Christie. Les tabloïds de New York font également leurs choux gras de cette affaire.

Dans un des courriels rendus publics hier, un des responsables de la Port Authority nommé par le gouverneur se moque du maire de Fort Lee, ce «petit Serbe» (il est en fait de descendance croate), et des enfants immobilisés dans des bus scolaires («ce sont les enfants des électeurs de (Barbara) Buono», écrit-il en faisant allusion à l'adversaire démocrate de Christie au poste de gouverneur). Ce responsable, qui est un ami d'enfance de Christie, a démissionné début décembre.

Les courriels publiés démontrent par ailleurs que plusieurs membres du personnel de Christie ont contribué à tromper le public en affirmant que la fermeture de voies d'accès au GWB était due à une étude sur la circulation autour du pont qui mène de Fort Lee à Manhattan. Le gouverneur n'a pas encore expliqué comment il a pu croire à ce mensonge jusqu'à hier.

Ce scandale nuit à l'image de compétence, de franchise et de bipartisme que cultive Christie. Il laisse également planer la possibilité qu'un crime a été commis, des ressources gouvernementales ayant vraisemblablement été utilisées à des fins bassement partisanes.

P.S. : La Une du Trentonian, quotidien de la capitale du New Jersey, où Christie tiendra une conférence de presse à 11h: