Emboîtant le pas de John Kerry, Barack Obama a brandi hier la menace de mesures économiques et diplomatiques pour «isoler» la Russie. Mais ce sont pour le moment des menaces en l'air, comme on peut le lire dans cet article publié aujourd'hui à la Une du New York Times.

Si Moscou ne fait pas marche arrière en Ukraine, l'administration américaine songe à geler les avoirs de certains officiels russes et à les interdire de visas, ainsi qu'à sanctionner des institutions financières russes. Le Congrès américain pourrait également imposer leurs propres sanctions économiques.

Mais les États-Unis ne pèsent pas très lourd dans l'économie russe, ne figurant même pas parmi les dix principaux partenaires économiques du pays de Vladimir Poutine. C'est donc dire que l'idée d'isoler la Russie sur le plan économique ne peut devenir réalité sans l'appui des pays européens.

Or, comme l'explique le Times, la Hollande, premier partenaire économique de la Russie, l'Allemagne et la Grande-Bretagne ont signalé hier leur refus d'envisager des sanctions économiques pour le moment. La Russie, rappelons-le, est le plus grand exportateur d'énergie et de métaux industriels au monde.

Le pays de Poutine représente aussi un marché important pour plusieurs sociétés américaines, dont Pepsi, Boeing, GM et ExxonMobil, qui s'opposeraient à des sanctions qui menaceraient leurs intérêts.

Comme quoi les États-Unis devront vraisemblablement recourir à d'autres moyens pour faire reculer Poutine.