L'administration Obama n'a pas avisé le Congrès de l'échange ayant mené à la libération du sergent Bowe Bergdahl parce que les talibans avaient menacé de tuer le soldat américain si les négociations étaient rendues publiques avant leur conclusion.

C'est du moins ce que rapporte l'Associated en citant trois responsables du Congrès ayant assisté à une rencontre à huis-clos organisée hier par la Maison-Blanche avec des sénateurs démocrates et républicains. Certains d'entre eux accusent le président d'avoir violé la loi en omettant de notifier le Congrès dans un délai de 30 jours avant de transférer des détenus de Guantanamo.

Questionné en Europe sur les critiques soulevées par la libération du sergent Bergdahl, Barack Obama a dit n'avoir aucun regret. «Nous avions un prisonnier de guerre dont la santé se détériorait, nous étions très inquiets, nous avons vu une opportunité et nous l'avons saisie», a-t-il déclaré selon cet article du New York Times. «Je ne vais pas m'excuser pour avoir ramené un enfant à ses parents.»

La Maison-Blanche a déjà fait valoir que des circonstances exceptionnelles autorisaient le président, en sa qualité de commandant en chef, de se soustraire à l'obligation d'aviser le Congrès dans un délai de 30 jours avant de transférer un détenu de Guantanamo.