Extraits du discours remarquable prononcé par le capitaine Ron Johnson, chef de la police de la route du Missouri, aujourd'hui dans une église de Ferguson, cette ville de la banlieue de Saint-Louis où il a vécu et où Michael Brown est tombé sous les balles d'un policier il y a plus d'une semaine :

«Je suis désolé. Je porte cet uniforme et je devrais dire que je suis désolé. C'est mon quartier. Vous êtes ma famille, mes amis. Et je suis vous. Je m'engage à vous protéger. À protéger votre droit de protester. Je suis venu ici aujourd'hui et j'ai vu des gens acclamer et applaudir. C'est ce que les médias doivent diffuser à la télévision.»

«Les dernières 24 heures ont été difficiles pour moi. J'ai fait une interview hier soir et le journaliste a dit, quelque chose ne va pas, votre ton a changé. Êtes-vous fatigué, quelque chose vous tracasse-t-il? J'ai dit que mon coeur était lourd. Hier soir, j'ai rencontré des membres de la famille de Michael Brown. Ils m'ont fait monter les larmes aux yeux et m'ont rendu honteux.»

«Quand tout cela sera fini, j'irai dans la chambre de mon fils. Mon fils noir. Qui porte ses pantalons tombants, sa casquette de travers et qui a des tatous sur les bras. Mais, c'est mon bébé.»

Le capitaine Johnson, rappelons-le, a pris la direction des forces de l'ordre de Ferguson jeudi après plusieurs journées de tensions et de violences entre les manifestants et la police locale dont le travail avait largement été critiqué.