Rudolph Giuliani met sur le compte de son «franc-parler» la controverse soulevée la semaine dernière par ses propos concernant le supposé manque d'amour de Barack Obama à l'égard du pays dont il est le président. Je cite un extrait des explications formulées par l'ancien maire de New York dans une tribune publiée aujourd'hui par le Wall Street Journal :

«Nonobstant mon franc-parler suggérant que le président n'aime pas l'Amérique, je n'avais pas l'intention de remettre en cause les motivations du président Obama ou le contenu de son coeur. Je voulais en fait mettre l'accent sur l'effet qu'ont ses mots et ses actions sur le moral du pays, et comment cet effet peut nuire à sa performance.»

La semaine dernière, en s'adressant à un groupe de riches et influents républicains de New York, Giuliani avait fait le commentaire qui suit après avoir affirmé que la politique étrangère de Barack Obama était dicté par son désenchantement envers les États-Unis :

«Je sais que que c'est horrible à dire, mais je ne pense pas que le président aime l'Amérique. Il ne vous aime pas, il ne m'aime pas. Il n'a pas été élevé comme vous et moi dans l'amour de ce pays.»

Le «franc-parler» de Rudy lui a également fait dire que ses propos ne pouvaient pas être considérés comme racistes, étant donné qu'Obama «a été élevé par une mère blanche, un grand-père blanc, et qu'il a fréquenté des écoles blanches».

Le gouverneur du Wisconsin Scott Walker, présent lors du discours de Giuliani à New York, fait partie des aspirants républicains à la Maison-Blanche qui n'ont trouvé rien à redire aux propos de l'ancien maire.

À noter que le vérificateur de faits du Washington Post, Glenn Kessler, a attribué un maximum de quatre pinocchios à la déclaration de Giuliani selon laquelle Obama, contrairement à ses prédécesseurs, ne vante pas dans ses discours son pays et son «exceptionnalisme». Dans son billet, Kessler compile plusieurs déclarations patriotiques du président démocrate.