Quand il n'établit pas un parallèle entre une chose qu'il désapprouve et le nazisme, Ben Carson la compare à l'esclavage, ce qu'il a fait dans le passé en parlant de l'Obamacare et hier en se prononçant contre l'avortement dans presque toutes les circonstances, y compris l'inceste et le viol.

«Durant l'esclavage, plusieurs propriétaires d'esclave pensaient qu'ils avaient le droit de faire tout ce qu'ils voulaient avec cette esclave. Tout ce qu'ils choisissaient de faire», a déclaré le candidat républicain à la présidence lors d'une entrevue à l'émission Meet the Press de NBC (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

Il a ajouté : «Je suis une personne raisonnable, et si une personne raisonnable peut trouver une explication raisonnable à sa décision de tuer un bébé, j'écouterai.»

À en juger par cet article publié aujourd'hui à la une du New York Times, ces déclarations ne devraient pas nuire au neurochirurgien à la retraite en Iowa, où il a devancé Donald Trump selon deux récents sondages et où les évangéliques adorent non seulement ses idées ultraconservatrices mais également sa personnalité, qui est aux antipodes de celle du candidat milliardaire.

«Ce sourire et sa voix douce mettent les gens très à l'aise», a déclaré un électeur dans un commentaire typique.

Rappelons que Carson a soulevé la controverse au cours des dernières semaines en affirmant notamment que l'islam n'était pas compatible avec la présidence et en déclarant que les juifs auraient pu survivre au nazisme s'ils avaient été armés.

Reste à voir si la popularité de ce candidat néophyte peut s'étendre à l'extérieur d'Iowa. Selon des sondages publiés ce weekend, il accuse un retard important sur Trump au New Hampshire et en Caroline-du-Sud, les deux autres États qui tiendront des votes l'an prochain après l'Iowa pour la course à l'investiture républicaine en vue de l'élection présidentielle de 2016.