Donald Trump entend adopter une stratégie de la «terre brûlée» d'ici l'élection présidentielle, selon un article publié dans le Wall Street Journal, une approche qui a notamment pour objectif de réduire le nombre d'électeurs qui voudront aller voter pour Hillary Clinton le 8 novembre.

Cette stratégie explique les attaques féroces et personnelles lancées depuis le deuxième débat présidentiel par le candidat républicain contre sa rivale démocrate, décrite comme l'incarnation du mal et de la corruption, et son mari, dont il a ressorti les scandales sexuels passés. Les partisans les plus farouches de Trump raffolent de cette approche, réclamant à hauts cris l'emprisonnement d'Hillary Clinton et qualifiant le 42e président de «violeur» lors de ses rassemblements.

La stratégie de la terre brûlée cible aussi Paul Ryan, président de la Chambre des représentants et bête noire particulière de Steve Bannon, le PDG de la campagne présidentielle de Trump. Et elle met en cause la légitimité de plusieurs institutions démocratiques des États-Unis, des médias au Parti républicain en passant par les débats présidentiels et le scrutin présidentiel lui-même.

Il n'est pas évident que cette stratégie permettra à Trump de rassembler les 270 grands électeurs nécessaires pour remporter l'élection présidentielle. Mais il est à craindre qu'elle contribue à pourrir encore davantage le climat politique du pays auquel le magnat de l'immobilier promet de rendre sa grandeur.