Les services de renseignement de sept pays ont intercepté des communications entre des proches de Donald Trump et des agents du gouvernement russe à partir de la fin de 2015 et partagé avec les services de renseignement américains le fruit de leurs écoutes électroniques sur plusieurs mois, selon le quotidien britannique The Guardian.

Outre les renseignements du Royaume-Uni, ceux de l'Allemagne, de la France, de la Hollande, de la Lettonie, de la Pologne et de l'Australie ont fourni des informations aux Américains, qui ont mis beaucoup de temps à réagir, selon le Guardian.

Une source du journal anglais a commenté : «Il semble que [le FBI et la CIA] dormaient. Ils [les renseignements européens] disaient : ''Il y a des contacts entre des gens proches de M. Trump et des gens qui sont à notre avis des agents des renseignements russes. Vous devriez vous inquiéter de ça.'' Le message était : ''Faites attention, il y a quelque chose qui n'est pas normal.''»

En août et en septembre derniers, le directeur de la CIA de l'époque, John Brennan, a fini par donner une série de breffages à huit parlementaires républicains et démocrates sur la conclusion des renseignements américains selon laquelle la Russie cherchait à aider Donald Trump à remporter l'élection présidentielle. Pour des raisons politiques, cette conclusion n'a été rendue publique qu'après le scrutin de novembre dernier.

Le Guardian précise que l'agence de surveillance britannique (GCHQ) a intercepté des communications à laquelle ont participé des proches de Trump dans le cadre de sa surveillance routinière d'agents russes. Le quotidien ne révèle pas l'identité des proches de Trump. On sait cependant depuis mercredi qu'un ancien conseiller de Trump, Carter Page, a lui-même été mis sur écoute par les renseignements américains, étant soupçonné d'être un espion à la solde de la Russie.