Les enquêteurs américains estiment à 39 le nombre d'États qui ont été visés par des pirates informatiques russes avant l'élection de Donald Trump, soit près de deux fois plus que ce qui avait déjà été rapporté, selon un reportage de Bloomberg.

Les pirates russes ont réussi à pénétrer des bases de données des électeurs et des logiciels utilisés par les responsables des systèmes électoraux. Dans l'Illinois, ils ont notamment essayé de modifier et d'éliminer des données électorales, selon les enquêteurs.

Inquiétée par l'ampleur et la sophistication du piratage russe, l'administration Obama a eu recours au fameux «téléphone rouge» pour contacter directement le Kremlin et avertir les responsables russes que les cyberattaques pourraient entraîner un conflit plus large.

Le ministère de la Sécurité intérieure a déployé des experts dans plusieurs États pour aider les responsables locaux à protéger leurs systèmes électoraux. Des États ont également embauché des experts privés pour défendre leurs données contre le piratage.

Les cyberattaques ciblant les États s'ajoutent aux campagnes russes d'influence et de piratage visant des groupes et des individus liés au Parti démocrate ou à la campagne d'Hillary Clinton. Ils ne semblent pas avoir changé les résultats de l'élection du 8 novembre dernier. Mais ils menacent l'intégrité de futures élections, selon les responsables américains.

«Il seront de retour», a assuré James Comey jeudi dernier lors de son témoignage devant la commission du Renseignement du Sénat.