Si le conseiller juridique de la Maison-Blanche n'avait pas menacé de démissionner, Donald Trump aurait peut-être réussi en juin dernier à se débarrasser de Robert Mueller dont l'enquête russe pend sur sa présidence comme une épée de Damoclès.

Selon le New York Times, le président a ordonné le licenciement du procureur spécial avant de renoncer à ce projet lorsque que Don McGahn lui a fait comprendre qu'il quitterait son poste de conseiller juridique de la Maison-Blanche plutôt que mettre à exécution sa directive.

L'épisode, confirmé au Times par quatre sources anonymes, s'ajoute aux questions déjà existantes sur les efforts présumés de Donald Trump pour faire obstacle à l'enquête sur l'ingérence russe dans l'élection présidentielle et la possible collusion de membres de l'équipe du président avec des représentants du Kremlin.

Le licenciement du procureur spécial ne relève pas de la maison-Blanche. Si le conseiller juridique avait donné suite à l'ordre du président, il aurait écrit une lettre au ministère de la Justice réclamant le renvoi de Robert Mueller.

La décision finale aurait été celle du numéro deux du ministère, Rob Ronsenstein, compte tenu de la décision de son patron, Jeff Sessions, de se récuser de toute enquête liée à la campagne présidentielle.

Selon le Times, Don McGahn estimait que le licenciement du procureur spécial aurait un effet catastrophique sur la présidence de Donald Trump.