Au lendemain de son audition devant une commission conjointe du Sénat, Mark Zuckerberg connaît une journée plus difficile à la Chambre des représentants. Il fait face à des élus qui le talonnent avec plus d'insistance, notamment sur la confidentialité des données sur Facebook, et qui ne cachent pas leur insatisfaction face à ses réponses évasives.

Un échange entre le représentant républicain du New Jersey Frank Pallone et le patron de Facebook a illustré le ton de cette deuxième journée d'audition (voir la vidéo qui coiffe ce billet).

«Oui ou non, allez-vous vous engager à changer tous les paramètres par défaut [de Facebook] pour minimiser dans la mesure du possible la collection et l'utilisation des données des utilisateurs?

- Nous tentons de collecter et de donner aux gens...

- Je voudrais que vous répondiez oui ou non, si possible. Allez-vous vous engager à changer tous les paramètres par défaut pour minimiser dans la mesure du possible la collection et l'utilisation des données des utilisateurs? Je ne pense pas que c'est difficile pour vous de dire oui à ça.

- C'est une question complexe qui mérite une réponse de plus d'un mot.

- Eh bien, cela me déçoit parce que je pense que vous devriez prendre cet engagement.»

Plusieurs autres représentants se sont montrés aussi cinglants ou critiques.

De son côté, Zuckerberg a reconnu qu'une régulation des réseaux sociaux comme le sien était «inévitable». Encore faut-il définir ce à quoi pourrait rassemblement une véritable régulation. En attendant, notons que la presse américaine a jugé que le patron de Facebook avait remporté hier une «victoire par l'ennui» hier devant des sénateurs pas toujours familiers avec son réseau social ou pas assez agressifs.

M'est avis que le verdict sera différent après l'audition d'aujourd'hui.