Forcément, il faut aimer son sujet et ses lecteurs pour alimenter un blogue comme je l'ai fait au cours des 12 dernières années. Et c'est pourquoi je tenterai de poursuivre l'aventure à l'adresse suivante : richardhetu.com. En attendant la publication du premier billet sur ce nouveau blogue, demain, vous pouvez déjà aller y faire un tour et vous y abonner. J'aborderai plus tard les conditions nécessaires à son succès.

J'ai lu avec émotion tous les commentaires qui m'ont été adressés ici ou via courriel depuis l'annonce de la fermeture de ce blogue. Un grand merci pour tous ces témoignages qui m'encouragent à continuer de nourrir et d'entretenir cette relation unique avec des passionnés d'information. Un grand merci aussi à La Presse de m'avoir offert cette tribune, qui m'a permis de réagir en temps réel et en toute liberté aux soubresauts de l'actualité américaine, un exercice encore plus palpitant (et parfois éreintant) sous Donald Trump. Je continuerai bien sûr de collaborer à La Presse+ aux côtés de journalistes qui ne cessent de susciter mon admiration.

Un dernier sujet avant de vous quitter sur ce site? Allons-y pour les premières entrevues de John Bolton à titre de conseiller de la Maison-Blanche pour la sécurité nationale. Sur CBS et Fox, le faucon moustachu a déclaré que la Libye servirait de modèle aux États-Unis à l'occasion des négociations sur la dénucléarisation de la Corée du Nord. On se souvient que l'administration Bush avait réussi à convaincre Mouammar Kadhafi à transférer au Tennessee son équipement nucléaire.

«Nous avons en tête le modèle libyen de 2003, 2004», a déclaré John Bolton, qui occupait alors le poste de secrétaire d'État adjoint pour le désarmement. «Il y a évidemment des différences. Le programme libyen était beaucoup plus modeste, mais c'est essentiellement l'accord qui nous avons conclu.»

Tout indique que Kim Jong-un connaît bien le modèle libyen. Et qu'il n'a pas oublié ce qui est arrivé à Kadhafi en 2011 après avoir renoncé à l'arme nucléaire. Durant les frappes de l'Occident contre le régime du colonel, un responsable du ministère des Affaires étrangères nord-coréen avait déclaré : «La crise libyenne fournit à la communauté internationale une grave leçon.»

C'était avant la capture et la mise à mort de Kadhafi.

Se peut-il que Bolton ne soit pas conscient de ce que le «modèle libyen» représente pour Kim? J'ai mes doutes.