La secrétaire d'Etat américaine Condoleezza Rice est arrivée samedi soir à Rabat, dernière étape d'une tournée au Maghreb commencée vendredi par une visite historique en Libye, a constaté une journaliste de l'AFP.

Venant d'Alger, Condoleezza Rice a atterri à 21H50 GMT (17H50 HAE) soit avec plus de deux heures de retard sur l'horaire prévu, en raison d'un iftar (repas de rupture du jeûne) à Alger à l'invitation du président algérien Abdelaziz Bouteflika.

À Rabat, Mme Rice a été accueillie à l'aéroport par le ministre marocain des Affaires étrangères, Taïeb Fassi-Fihri.

La secrétaire d'État américaine doit s'entretenir dans la soirée avec le premier ministre marocain Abbas El Fassi et M. Fassi-Fihri au cours d'un dîner à la résidence du chef du gouvernement.

«Toutes les questions internationales et régionales seront évoquées» avec Condoleezza Rice, a déclaré à l'AFP une source gouvernementale marocaine.

Outre les relations maroco-américaines qualifiées par Rabat d'excellentes, «la lutte contre le terrorisme, la question du Sahara occidental ainsi que le processus d'intégration des pays de l'Union du Maghreb arabe» (UMA) seront au menu des entretiens.

L'entourage de Mme Rice avait auparavant indiqué que la question du Sahara occidental devait être évoquée aussi bien à Alger qu'à Rabat.

Le Maroc propose une autonomie du Sahara occidental sous sa souveraineté alors que le Polisario réclame l'indépendance de cette ancienne colonie espagnole, avec le soutien de l'Algérie.

L'UMA, crée en 1989, est en panne depuis 1994, en raison notamment du différend algéro-marocain au sujet du Sahara occidental, Rabat reprochant à son voisin de l'est de soutenir le Front Polisario, un mouvement indépendantiste armé.

Outre le Maroc et l'Algérie, l'UMÀ comprend la Tunisie, la Mauritanie et la Libye.

Pour apaiser la tension, Rabat appelle régulièrement l'Algérie à rouvrir ses frontières avec le royaume - fermées depuis 1994 après un attentat contre un hôtel de Marrakech que Rabat avait imputé aux services algériens.

Mme Rice avait entamé vendredi sa tournée maghrébine par une visite historique en Libye et une rencontre inédite avec le dirigeant libyen Mouammar Kadhafi. Elle a affirmé qu'ils avaient décidé «d'aller de l'avant d'une façon positive».

Rabat est l'ultime étape de la tournée de Mme Rice au Maghreb après la Libye, la Tunisie et l'Algérie - la Mauritanie étant exclue du périple, après la condamnation par Washington du coup d'État, qui a renversé le président élu.