Neuf policiers ont été blessés dans l'explosion d'une voiture, vraisemblablement déclenchée par un kamikaze mardi près de Mersin, dans le sud de la Turquie, a-t-on appris auprès des autorités.

«Nous envisageons la possibilité d'un attentat suicide», a déclaré à l'agence de presse Anatolie le gouverneur de Mersin, Huseyin Aksoy.

Selon lui, une personne se trouvait dans le véhicule qui a explosé alors que les policiers tentaient de l'arrêter dans la banlieue de la ville, blessant neuf policiers, dont deux grièvement.

La voiture était poursuivie par les forces de l'ordre, prévenues qu'un attentat-suicide se préparait dans la ville, selon Anatolie. Le véhicule ne s'est pas arrêté malgré les avertissements répétés de la police et a explosé sur une route à l'extérieur de la ville, a ajouté l'agence.

La chaîne de télévision CNN Turquie avait auparavant annoncé que deux personnes se trouvaient à bord du véhicule.

Mersin est une des principaux ports des côtes méditerranéennes de la Turquie. La ville, dont une part importante de la population est originaire du sud-est du pays majoritairement kurde, a été le théâtre de violentes manifestations pro-kurdes dans le passé.

Le 28 juillet, des attentats survenus dans un quartier populaire d'Istanbul avaient fait 17 morts, dont 5 enfants, et plus de 150 blessés.

Les autorités turques ont imputé la responsabilité de l'attentat, qui n'a pas été revendiqué, aux séparatistes kurdes. Des groupes islamistes et d'extrême gauche sont également actifs à Istanbul.

En novembre 2003, les explosions de quatre camions piégés à Istanbul avaient tué quelque 60 personnes et causé d'importants dégâts. Les attaques avaient été imputées à une cellule turque du réseau d'Al-Qaeda.