La police a arrêté six suspects à la suite de l'attentat à la bombe perpétré jeudi à Izmir, dans l'ouest de la Turquie, et qui a été revendiqué par un groupe radical kurde, a annoncé samedi l'agence Anatolie.

Trois suspects ont été appréhendés à Diyarbakir, principale ville du sud-est turc à population kurde, à l'intérieur d'une voiture qui avait été louée pour l'attentat de jeudi, selon l'agence nationale turque. Les trois autres suspects ont été détenus à Izmir.

Les Faucons de la liberté du Kurdistan (TAK), un groupuscule kurde qui a déjà revendiqué plusieurs attentats meurtriers, ont affirmé samedi avoir commis l'attaque d'un bus de la police qui a fait 16 blessés jeudi à Izmir et l'attentat suicide dans lequel 12 policiers ont été blessés mardi à Mersin (sud), dans un communiqué publié sur leur site internet.

Dans leur texte publié sur leur site internet, les TAK ont précisé qu'ils s'étaient «vengés» des mauvais traitements infligés, selon eux, par Ankara à la population kurde et ont menacé de nouvelles attaques.

«Nous luttons et continuerons de lutter en faisant payer très cher les attaques commises contre notre peuple et nos valeurs nationales», lit-on dans le communiqué.

En février, les TAK avaient menacé Ankara de nouveaux attentats contre les forces de sécurité et centres touristiques et économiques, après les bombardements de l'aviation turque des bases du Parti des trzvailleurs du Kurdistan (PKK) dans le nord de l'Irak.

Pour les autorités turques, ce groupuscule sert de prête-nom au PKK quand celui-ci s'attaque aux civils. Le PKK rétorque que les TAK sont des éléments incontrôlés sortis de ses rangs.

Parmi les différentes attaques à la bombe revendiquées par les TAK, celle de Kusadasi au bord de la mer Egée en 2005 avait fait cinq morts.

Taxé d'organisation terroriste par la Turquie, les Etats-Unis et l'Union européenne, le PKK se bat depuis 1984 pour l'autonomie du sud-est de la Turquie, peuplé en majorité de Kurdes. Le conflit a fait plus de 37 000 morts.