La moitié de la population brésilienne appartient dorénavant à la classe moyenne, fruit de quelques années de croissance économique et de la hausse de l'emploi dans ce pays historiquement champion des inégalités sociales, a révélé mardi une étude de la Fondation Getulio Vargas (FGV, privée).

Les Brésiliens de classe moyenne qui représentaient 42,5% de la population en 2003, au début du premier mandat du président Luiz Inacio Lula da Silva, sont aujourd'hui 52% des 187 millions d'habitants du pays, selon l'étude.

Quant aux très riches, ils ont également augmenté mais en moindre proportion, passant de 11,6% en 2003 à 15,5% aujourd'hui. En revanche, le nombre de pauvres a nettement diminué dans la période, passant de 46% en 2003 à 32,5% aujourd'hui.

Pour la première fois depuis plusieurs décennies le nombre de Brésiliens appartenant à la classe moyenne devance celui des pauvres.

«Le Brésil voit les inégalités sociales se réduire depuis 2004, après trois décennies de stagnation mais il y a encore beaucoup à faire», a déclaré à l'AFP l'économiste Marcelo Neri de la FGV.

L'enquête porte sur la population active de 15 à 60 ans et considère comme appartenant à la classe moyenne les familles aux revenus allant de 685 à 2.960 dollars par mois.

Une autre étude diffusée mardi par l'Institut d'enquête économique appliquée (Ipea, public) révèle que le nombre de pauvres a baissé de 20% dans les principales villes du pays au cours des six dernières années. Ces villes sont Sao Paulo, Rio de Janeiro, Porto Alegre, Recife, Salvador et Belo Horizonte et elles totalisent 39% de la population du Brésil.

En 2003, un tiers des habitants de ces villes vivaient dans la pauvreté contre 24% en 2008.

Les progrès sont dus à la croissance économique du pays et aux programmes sociaux mis en place par le gouvernement.

Le pourcentage de riches dans ces villes est resté stable à 1% et la moitié d'entre eux vivent à Sao Paulo, poumon économique du Brésil.