Le président américain George W. Bush a poussé samedi le Congrès à adopter les réformes économiques qu'il proposait en matière d'énergie, de commerce international, et de réductions d'impôts, indiquant qu'elles devaient répondre aux craintes des ménages.

«Beaucoup d'Américains sont inquiets au sujet de la santé de nos marchés de l'immobilier et de l'emploi. Je partage ces inquiétudes sur notre économie. Cependant il y a eu quelques signes récents indiquant que notre économie commence à aller mieux», a déclaré samedi M. Bush dans son allocution radiodiffusée hebdomadaire.

Le président a affirmé avoir vu «des signes de bon accueil» du plan de relance budgétaire qu'il a lancé et qu'a approuvé le Congrès, citant la croissance au deuxième trimestre et l'amélioration des chiffres de l'immobilier.

Placé au plus bas dans les sondages de popularité, M. Bush a prévenu le Congrès, contrôlé par ses adversaires démocrates, qu'il ne devait pas «essayer de marquer des points politiques au lieu de faire son travail pour les Américains», à un peu plus de deux mois de l'élection présidentielle.

M. Bush a appelé les législateurs à supprimer l'interdiction des forages pétroliers près des côtes, mesure populaire selon les sondages dans un contexte de montée des prix des carburants, ainsi qu'à augmenter les incitations fiscales pour les alternatives aux énergies fossiles.

Il a aussi demandé que soient ratifiés les accords de libre-échange avec la Colombie, Panama et la Corée du Sud, «de sorte que nous puissions créer plus de possibilités pour les agriculteurs, les éleveurs et les entrepreneurs américains».

Enfin, il a souhaité que les vastes réductions d'impôts qu'il avait accordées en 2001 et 2003 soient pérennisées.