Plusieurs milliers de manifestants antinucléaires se sont rassemblés samedi après-midi à Paris pour protester contre les projets nucléaires du gouvernement français, à la veille du sommet de lancement de l'Union pour la Méditerranée, a constaté l'AFP.

Quelque 7000 participaient à cette manifestation, selon le réseau Sortir du Nucléaire, 2000 selon la préfecture.

«Sarkozy a invité les chef d'État européens et méditerranéens avec l'objectif de vendre du nucléaire à toute la planète», a estimé Alain Rivat, porte-parole de Sortir du Nucléaire, dans une allocution au début du rassemblement.

Une délégation européenne d'opposants à l'énergie nucléaire était présente, venus de Finlande, d'Autriche, d'Allemagne, d'Irlande, des États-Unis et du Niger.

«Nous contestons formellement les allégations de M. Sarkozy et ses dirigeants du nucléaire en général qui prétendent que le nucléaire permettrait de lutter contre le réchauffement climatique», avait déclaré peu avant déclaré Stéphane Lhomme, autre porte-parole de Sortir du Nucléaire, lors d'une conférence de presse avant la manifestation.

«Nous contestons aussi que cela permette de protéger la France de la montée du prix de l'énergie. Il suffit de voir les pêcheurs, les routiers, les automobilistes : tout le monde est finalement frappé de plein fouet par la montée du prix de l'énergie», a-t-il ajouté.

Dans le nord du Niger, l'extraction de l'uranium aura pour conséquence «la destruction totale du cadre de vie des populations», a déclaré pour sa part Issouf Maha, maire de Tchirozérine, située en territoire touareg dans le nord du pays.

Selon M. Maha, 60% des 40 000 km2 que couvre sa commune ont été vendus à des compagnies d'extraction de minerai.

Avec l'EPR, «les Finlandais servent de cobayes pour une technologie radicalement nouvelle», s'est inquiétée de son côté la Finlandaise Angela Oker-Blom, du Réseau international des artistes pour un avenir propre, qui a aussi dénoncé les effets sur l'environnement de la recherche d'uranium dans son pays par Areva.