Au moins deux personnes ont été tuées et une dizaine d'autres blessées dans l'explosion de sept bombes vendredi à Bangalore, la capitale des hautes technologies dans le sud de l'Inde, a indiqué la police.

«Une femme et un homme ont été tués et environ une dizaine d'autres personnes souffrent de blessures provoquées par des éclats des explosions», a indiqué Shankar Bidri, un responsable de la police.

Deux des explosions se sont produites à proximité de postes de police et une autre a eu lieu dans un centre commercial huppé du quartier d'affaire de la ville, a-t-il ajouté. Une quatrième explosion a visé le district de Koramangla, où sont installées plusieurs entreprises de logiciels informatiques.

Les autres bombes ont explosé dans la banlieue sud de cette ville cosmopolite de six millions d'habitants, capitale de l'État de Karnataka.

«Nous pensons que des bombes à retardement ont été utilisées pour deux ou trois des explosions et que les autres pourraient avoir été déclenchées via des téléphones mobiles», a ajouté M. Bidri, précisant que le volume total d'explosifs utilisés est «équivalent à une ou deux grenades».

«Nous enquêtons sur les explosions. Des équipes de déminage et des experts médicaux-légaux sont arrivés sur place. La police de Bangalore est fortement mobilisée», a-t-il souligné. Selon lui, aucun groupe n'a pour l'instant revendiqué les attaques.

Le secrétaire d'État à l'Intérieur, Madhukar Gupta, a indiqué que les sept explosions s'étaient produites dans un périmètre de 10 à 15 kilomètres.

Les bombes ont explosé à quelques minutes d'intervalle, a précisé A. Raghuveer, un autre responsable de la police, la première ayant eu lieu à 14H00 locales.

«Selon les premiers éléments, certaines des explosions sont de faible intensité, provoquées par des pains de plastic», a-t-il ajouté.

«De tels incidents n'empêcheront pas le gouvernement de poursuivre sa politique de fermeté vis-à-vis d'éléments anti-nationalistes», a déclaré le ministre indien de l'Intérieur Shivraj Patil, cité par l'agence de presse indienne PTI.

Peu après les explosions, nombre des entreprises indiennes et étrangères de haute-technologie de Bangalore ont fermé leurs locaux et demandé à leurs employés de rentrer chez eux, a indiqué à l'AFP un représentant de ces compagnies.

Bangalore est habituellement relativement épargnée par les attentats qui frappent d'autres parties du pays. La dernière attaque dans la ville a eu lieu en décembre 2005 et avait fait un mort et quatre blessés.

Selon des sources du Renseignement, il est encore trop tôt pour établir qui est à l'origine de ces attaques coordonnées.

«Nous examinons le schéma des explosions et essayons de comprendre qui les a organisées et pourquoi. Nous espérons le trouver très rapidement», a indiqué à l'AFP un responsable du Bureau fédéral des renseignements.