Les 30 000 participants à la 17e Conférence mondiale sur le sida prévue début août à Mexico, dont de nombreux séropositifs, pourraient être confrontés à des mauvais traitements de la part des forces de l'ordre, estime la Commission des droits de l'Homme de Mexico.

«Le gouvernement de la ville (de Mexico) doit créer les conditions d'une protection (des participants) et il me semble que la force publique n'a pas été sensibilisée (à cette question)», a déclaré le président de l'organisation Emilio Alvarez de Icaza, lors d'une conférence de presse.

«Les préparatifs ne sont pas à la hauteur de ce qui nous attend», a-t-il ajouté.

Par ignorance, les Mexicains sont en général méfiants vis à vis des malades du sida. Un récent sondage révèle que 44% de la population exclut de vivre avec un séropositif et seulement un Mexicain sur cinq accepterait d'en embaucher un.

Au Mexique, souligne un responsable du Réseau mexicain des personnes vivant avec le sida Anuar Luna, il y a encore «des chirurgiens qui refusent d'opérer un patient séropositifs ou des gynécologues qui n'examinent pas les femmes qui ont le sida par peur de contagion».

Le Mexique (115 000 séropositifs, 182 000 malades) est le premier pays latino-américain à accueillir ce rendez-vous biennal des experts et militants anti-sida, le plus important congrès au monde consacré à l'épidémie.

La précédente édition s'était déroulée en 2006 à Toronto.