Le Premier ministre britannique Gordon Brown, en visite en Israël, devait menacer lundi l'Iran, en cas d'échec des négociations sur son programme nucléaire, d'une «réponse collective» dans un discours à la Knesset (parlement).

«A ceux qui remettent en question le droit à l'existence d'Israël et menacent la vie de ses citoyens par le terrorisme, nous disons: le peuple israélien a le droit de vivre ici, de vivre librement et de vivre en sécurité», devait dire M.Brown, selon des extraits de son discours communiqués à l'avance.

«A ceux qui pensent que les déclarations menaçantes tombent dans des oreilles indifférentes, nous disons d'une seule voix: il est totalement exécrable de la part du président iranien d'appeler à ce qu'Israël soit rayé de la carte du monde.

Je promets (...) que la Grande-Bretagne continuera à être le fer de lance - avec les Etats-Unis et nos partenaires européens - afin d'empêcher le programme nucléaire militaire iranien (...) L'Iran fait maintenant face à un choix clair: suspendre son programme nucléaire et accepter nos offres de négociations ou être de plus en plus isolé et être confronté à la réponse collective non pas d'un pays mais de nombreux pays», devait déclarer M.Brown, dans le premier discours d'un chef de gouvernement britannique à la Knesset.

M.Brown devait aussi exprimer son admiration pour Israël, à l'occasion du 60e anniversaire de la création de l'Etat hébreu.

«Avoir réalisé tout cela en dépit de la guerre, du terrorisme, de la violence, des menaces, des intimidations et de la situation sécuritaire est vraiment monumental», devait-il dire.

«La Grande-Bretagne et Israël continuent à être unis dans la conviction que l'histoire prend le parti de ceux qui se battent pour la liberté - et si le grand conflit d'idées du 21e siècle est entre ceux qui croient dans les sociétés fermées qui font revenir en arrière la marche du progrès et ceux qui croient dans les sociétés ouvertes, alors nous sommes ensemble du côté de l'ouverture.

Je veux dire aux Israéliens aujourd'hui: la Grande-Bretagne est votre ami sincère. Un ami dans les difficultés comme dans les moments heureux, un ami qui sera à vos côtés à chaque fois que votre paix, votre stabilité et votre existence seront menacés, un ami dont le partenariat est inaltérable, basé sur des valeurs communes de liberté, de démocratie et de justice.

Et je suis fier de dire que tout au long de ma vie, j'ai fait partie des amis de votre pays.»

Le Premier ministre britannique achève lundi sa première visite au Proche-Orient depuis qu'il a succédé à Tony Blair à la tête du gouvernement en juin 2007, après dix années passées à gérer les finances britannique.

Au cours de sa visite de deux jours en Israël et en Cisjordanie, il a notamment appelé au gel de la colonisation israélienne et annoncé de nouvelles mesures de soutien à l'économie palestinienne. Il a aussi insisté sur la «fin de la violence» côté palestinien, en allusion aux tirs de roquettes contre le territoire israélien depuis la bande de Gaza.