Wesley Snipes s'estime victime de harcèlement fiscal et faire l'objet d'un traitement spécifique dans la poursuite pour fraude fiscale dont il est victime parce qu'il est noir, affirment ses avocats dans le cadre du procès qui oppose l'acteur au fisc.

Dans leur argumentation destinée à contrer le redressement fiscal et les poursuites fédérales qui en découlent, les avocats de Wesley Snipes estiment que le ministère public a fait peser un chef supplémentaire pour fraude fiscale sur leur client et non pas sur ses deux coprévenus, au motif que ceux-ci sont de type européen, alors que M. Snipes est afro-américain. Un juge fédéral doit étudier cette demande de rejet de ce chef d'accusation déposée le 4 juin.

Un jugement du 17 octobre dernier reprochait à l'acteur d'avoir frauduleusement perçu en 1996 et 1997 un remboursement d'un montant de près de 12 millions $ relatif à son impôt sur le revenu. La vedette de la trilogie des Blade au cinéma est aussi accusée de ne pas avoir renvoyé sa déclaration d'impôt de 1999 à 2004.

La plainte émanant des services fiscaux reproche aussi à Wesley Snipes de s'être entouré de spécialistes en fraude fiscale, dont le conseiller fiscal Douglas Rosile, afin d'échafauder la demande injustifiée de remboursement selon laquelle seuls ses revenus issus de l'étranger auraient dus être soumis à l'impôt. Il est précisé que ces conseillers se sont octroyés à titre de rémunération des montants allant jusqu'à 20 pour cent des remboursements injustifiés pour trop-perçu.

Quant à l'avocat du conseiller fiscal mis en cause, il assure n'avoir jamais prodigué ses conseils à Wesley Snipes. «M. Rosile n'a jamais rencontré M. Snipes», a-t-il déclaré.