L'acteur américain Richard Gere, sous le coup d'un mandat d'arrêt émanant d'un juge indien pour avoir embrassé publiquement la starlette indienne Shilpa Shetty, a présenté vendredi ses «excuses sincères» pour son geste, ont rapporté des médias indiens.

Un juge indien avait ordonné jeudi l'arrestation de Richard Gere et de Shilpa Shetty pour s'être étreints et embrassés lors d'un gala contre le sida à la mi-avril à New Delhi.

«Le plus important à mes yeux est que la cause que je défends en matière de lutte contre le sida soit claire et que mes amis en Inde comprennent qu'il n'a jamais été, ni ne sera jamais, dans mon intention de (les) offenser» a assuré l'acteur dans un communiqué adressé aux médias indiens.

Au cours d'une soirée pour la lutte contre le sida le 15 avril à New Delhi, M. Gere avait serré Mlle Shetty dans ses bras et l'avait embrassée de nombreuses fois sur les joues. La scène avait été retransmise à la télévision.

Le lendemain, des hindous avaient sillonné des villes du sous-continent en brûlant des effigies de l'acteur américain de 57 ans et en criant «ne touchez pas à nos femmes!».

Les plaignants ont dénoncé une «représentation indécente des femmes». Le parti d'opposition nationaliste hindou, le Bharatiya Janata Party (BJP), avait déploré «un tel étalage en public qui ne correspond pas à la tradition indienne».

Dans sa déclaration intitulée «À Mes chers amis indiens,» Gere dit avoir été «pris au dépourvu» par la «tempête médiatique» qu'a suscité son geste.

«Nous avons pensé qu'un événement dédié à la lutte anti-sida, et couronné de succès, avait pris une bien triste tournure» a-t-il ajouté.

En droit indien, l'obscénité est punie par deux ans de prison maximum et 2000 roupies (33 euros) d'amende.

Shilpa Shetty, 31 ans, est connue à l'étranger depuis sa victoire en janvier dernier au jeu télévisé britannique «Celebrity Big Brother», une émission qui avait déclenché une polémique internationale sur du racisme présumé anti-indien.