Au cours des 13 années qui se sont écoulées depuis la sortie de son documentaire Super Size Me, finaliste aux Oscars, Morgan Spurlock n'a pas cessé d'observer le secteur de la restauration rapide.

Au cours des 13 années qui se sont écoulées depuis la sortie de son documentaire Super Size Me, finaliste aux Oscars, Morgan Spurlock n'a pas cessé d'observer le secteur de la restauration rapide.

Dans Super Size Me 2: Holy Chicken, présenté au Festival international du film de Toronto (TIFF), le cinéaste new-yorkais et père de deux enfants se penche sur la tendance de ces établissements de vouloir présenter certains de leurs plats comme étant «santé», «biologiques» et «naturels».

Morgan Spurlock cherche la vérité derrière ces tendances marketing en ouvrant son propre restaurant éphémère de poulet, Holy Chicken.

Le producteur, scénariste et réalisateur dit qu'il s'est concentré sur le poulet parce que «c'est l'animal dont l'élevage est le plus populaire sur la planète».

Selon lui, la majorité des Américains, et la majorité des gens, en mangent, et croient que c'est mieux pour eux, qu'ils font de meilleurs choix.

Il ajoute qu'au fur et à mesure que son film avance, on découvre que les apparences sont parfois trompeuses.

La caméra suit Morgan Spurlock alors qu'il démarre son entreprise: élevage du poulet, création de menus, ouverture du restaurant et service aux consommateurs à Columbus, en Ohio.

Il décrit Holy Chicken comme étant un restaurant offrant des ingrédients de meilleure qualité que dans les établissements de restauration rapide. Un camion de cuisine de rue a été installé pour servir du poulet Holy Chicken aux cinéphiles de Toronto, vendredi.

Ultimement, les spectateurs sortiront du film en ayant une meilleure compréhension de l'alimentation commerciale et sauront que «ce qu'on vend n'est pas exactement ce qu'on achète», a-t-il dit.

«Je crois que Super Size Me 1 a fait du bon travail pour expliquer les choix personnels que l'on fait», avance Morgan Spurlock.

«Je crois que (ce deuxième film) nous permet de comprendre quelles transformations ont eu lieu dans le secteur alimentaire au cours des 13 dernières années, ce qui a changé du point de vue des ventes, ce qui nous est vendu et, ultimement, quels choix nous devrions faire à l'avenir.»

L'homme de 46 ans, qui présente l'émission Morgan Spurlock Inside Man à CNN, tente lui-même d'adopter un mode de vie plus sain.

«Lorsque j'ai fait le premier film, c'était juste moi qui agissais comme un idiot et qui détruisais mon propre corps, explique-t-il. J'ai deux jeunes enfants dont je dois prendre soin tous les jours, donc je ne veux plus faire de choses comme ça, pour eux.»

«Je veux m'assurer qu'ils ont de meilleurs choix, de meilleures options.»

Son prochain film tournera autour des avancées de l'intelligence artificielle pour rendre les gens plus brillants. Il aimerait aussi documenter l'ère du président américain Donald Trump, qui a publiquement mentionné sa grande appréciation de la restauration rapide.

«Je suis très intéressé par cet extraordinaire homme orange», admet Morgan Spurlock.