À quelques jours de la mise à feu de sa cinquième saison, le 14 septembre sur la plateforme américaine Hulu, la série La servante écarlate était d’emblée renouvelée jeudi pour un sixième et ultime chapitre.

Relayée au Canada par Crave, la dystopie télévisuelle mettant en vedette Elisabeth Moss s’inspire bien sûr de l’univers anxiogène élaboré par la Canadienne Margaret Atwood dans son roman de 1985 The Handmaid’s Tale.

Par voie de communiqué, le créateur de la série, Bruce Miller, parlait d’une émission qui sera « malheureusement demeurée plus pertinente que jamais tout au long de sa diffusion », une référence manifeste à l’invalidation par la Cour suprême des États-Unis de l’arrêt Roe c. Wade, sur le droit à l’avortement, survenue en juin dernier.

Une décision qu’avait commentée de manière oblique Margaret Atwood en juillet, en publiant sur les réseaux sociaux un portrait la montrant avec dans les mains une tasse sur laquelle est inscrit « I told you so » (« Je vous l’avais dit »). Dans un billet paru en mai dans The Atlantic, l’écrivaine confiait avoir souvent interrompu la rédaction du roman, parce qu’elle en considérait l’histoire trop tirée par les cheveux. Il est aujourd’hui largement décrit comme un texte prémonitoire.

Lancée en 2017, La servante écarlate est la première émission créée pour un service de vidéo sur demande à avoir remporté un prix Emmy. Bruce Miller planche présentement sur une série dérivée intitulée The Testaments.