(New York) La Bourse de New York montait vivement jeudi, ragaillardie par une Banque centrale américaine se disant prête à de nouvelles mesures de soutien en cas de besoin.

Le Dow Jones Industrial Average, avançait vers 9 h 45 de 0,88 %, à 26 736,62 points.

L’indice NASDAQ, à forte coloration technologique, progressait de 1,11 %, à 8075,89 points.

L’indice élargi S&P 500 gagnait 0,94 % à 2953,84 points. Il est monté après l’ouverture jusqu’à 2956,20 points, dépassant ainsi son précédent record en cours de séance.  

La Bourse de New York avait déjà clôturé dans le vert mercredi après les commentaires de la Réserve fédérale (Fed) ouvrant la porte à une possible baisse des taux d’intérêt : le Dow Jones s’était apprécié de 0,15 % et le NASDAQ de 0,42 %.

Alors que le président américain faisait pression pour un abaissement des taux, les responsables de la Fed ont décidé mercredi de les laisser inchangés. Mais l’institution a aussi mis en avant l’aggravation « des incertitudes » économiques et assuré qu’elle « agira comme il le faut pour soutenir l’expansion ».

Il y a désormais plus d’arguments en faveur d’une politique monétaire « un peu plus accommodante », a aussi jugé le patron de la Fed Jerome Powell lors d’une conférence de presse.

Plusieurs membres du Comité de politique monétaire projettent par ailleurs que les taux seront abaissés d’ici la fin de l’année.  

Les acteurs du marché évaluent désormais à 100 % la probabilité d’une baisse des taux dès juillet, selon un outil de la plateforme CME.  

Le taux d’emprunt à 10 ans des États-Unis évoluait pour sa part à 1,995 % jeudi, passant ainsi sous le seuil des 2 % pour la première fois depuis novembre 2016.

« Il est sans doute maintenant plus utile de réfléchir à ce qui pourrait empêcher une baisse des taux d’intérêt plutôt qu’à ce qui pourrait provoquer une hausse », a commenté Christophe Low de FTN Financial. « La Fed a besoin de preuves démontrant une stabilisation de l’activité manufacturière, d’une croissance solide de l’emploi, d’une activité continue des consommateurs, etc. », a-t-il souligné.

Parmi les statistiques du jour, l’indice d’activité manufacturière de la région de Philadelphie (nord-est des États-Unis) a montré qu’elle avait quasiment stagné en juin.

Les demandes hebdomadaires d’allocations chômage aux États-Unis ont, elles, légèrement reculé à 216 000 nouvelles inscriptions.

« L’attention des marchés va maintenant de nouveau se tourner vers les négociations commerciales sino-américaines » alors que Donald Trump a prévu de rencontrer son homologue chinois Xi Jinping la semaine prochaine à Osaka en marge du sommet du G20, a prédit Art Hogan de National Holdings. Les acteurs du marché « espèrent que cette rencontre va permettre de remettre les négociations sur de bons rails », a-t-il ajouté.