Wall Street a terminé en hausse mardi après avoir évolué une partie de la séance dans le rouge, les investisseurs affichant leur optimisme à la veille d'un rapport sur l'inflation aux États-Unis.

Selon les résultats définitifs à la clôture, l'indice Dow Jones  a pris 0,16% ou 39,18 points à 24 640,45 points.

Le Nasdaq, à forte coloration technologique, a avancé de 0,45% ou 31,55 points à 7013,51 points.

L'indice élargi S&P 500 a progressé de 0,26%, ou 6,94 points, à 2662,94 points.

«Il y a eu peu d'événements majeurs lors de la séance mais un élément notable est celui du recul du taux de rendement sur la dette américaine à 10 ans qui a encouragé le marché», a observé Tom Cahill de Ventura Wealth Management.

Après avoir connu une poussée de fièvre ces derniers jours, celui-ci baissait à 2,829% contre 2,859% la veille et celui à 30 ans reculait à 3,115% contre 3,144% lundi soir.

L'évolution de ces taux est sensible aux prévisions de hausse de l'inflation; ils s'étaient notamment enflammés après la publication il y a quelques jours d'un rapport évoquant une forte progression des salaires aux États-Unis.

Mais à la veille de la publication de l'indice des prix à la consommation pour janvier (CPI), les investisseurs semblaient sereins.

«Le rapport sur les salaires a été selon moi artificiellement élevé en raison des conditions météos défavorables. Les chiffres de demain devraient être moins élevés», a détaillé M. Cahill.

«Ces données seront surveillées au microscope car la question de fond sera de savoir si l'inflation gagne réellement en traction», a noté quant à elle Quincy Krosby de Prudential.

À l'inverse, une hausse de l'inflation pourrait encourager la banque centrale américaine (Fed) à accélérer ses hausses de taux d'intérêt et à mettre fin plus rapidement que prévu à l'environnement très favorable de taux bas dans lequel évoluent les entreprises et les ménages américains depuis 2009.

Les analystes s'attendent à une progression de 0,2% d'un mois sur l'autre, hors prix de l'énergie et de l'alimentation.

Très discret lors de la lourde chute des indices la semaine dernière, le nouveau président de la banque centrale américaine (Fed), Jerome Powell, a par ailleurs effectué mardi sa prestation de serment à Washington.

Républicain modéré, juriste de formation et ex-banquier d'affaires membre du directoire de la Fed depuis cinq ans, M. Powell a réaffirmé son intention de poursuivre la politique menée par l'ancienne présidente de l'institution Janet Yellen.

Sur le front des valeurs, PepsiCo a fini en petite hausse (+0,19%), après avoir fait part d'un chiffre d'affaires et de bénéfices au-dessus des attentes lors de la publication de ses résultats trimestriels.

General Motors a reculé (-1,4%). Le fabricant automobile va fermer une usine en Corée du Sud d'ici à la fin du mois de mai, justifiant ce choix par une sous-utilisation de ses capacités lors des trois dernières années. Une charge de 850 millions de dollars en résultera, a affirmé le groupe.

La Bourse de Toronto a clôturé en baisse, tirée vers le bas par le secteur de l'énergie, pendant que les marchés boursiers américains avançaient pour une troisième séance consécutive.

L'indice composé S&P/TSX du parquet torontois a reculé de 25,41 points à 15 216,47 points, dans un recul qui s'est propagé à la plupart de ses secteurs.

Le calme de la séance de mardi contrastait avec la volatilité des deux dernières semaines, qui ont vu l'indice de référence du TSX céder plus de cinq pour cent et les principaux indices de Wall Street entrer en territoire de «correction».

Sur le marché des devises, le dollar canadien s'est négocié au cours moyen de 79,37 cents US, en hausse de 0,02 cent US par rapport à son cours moyen de la veille.

À la Bourse des matières premières de New York, le cours du pétrole brut a reculé de 10 cents US à 59,19 $ US le baril, tandis que celui du lingot d'or a gagné 4,00 $ US à 1330,40 $ US l'once. Le prix du cuivre a bondi de 8 cents US à 3,16 $ US la livre.

- Avec La Presse canadienne