La Bourse de Toronto a terminé la journée de jeudi en hausse, contrairement aux principaux indices à New York. L'indice composé S&P/TSX a gagné 29,34 points pour clôturer à 15 335,23 points, alors que le dollar canadien a cédé 0,50 cents US pour terminer à 74,09 cents US.

Wall Street a de son côté légèrement baissé, sans que de nombreuses statistiques américaines permettent d'animer un marché aux échanges réduits à l'approche des fêtes: le Dow Jones a perdu 0,12% et le Nasdaq 0,44%.

Selon les résultats définitifs, l'indice vedette Dow Jones Industrial Average a cédé 23,08 points à 19 918,88 points et le Nasdaq, à dominante technologique, 24,01 points à 5447,42 points. L'indice élargi S&P 500 a reculé de 4,22 points soit 0,19%, à 2260,96 points.

«La Bourse américaine décline (...) face à une pléthore d'indicateurs économiques mitigés et aux inquiétudes persistantes sur les secteurs financiers européens», ont résumé dans une note les experts de la maison de courtage Charles Schwab, notant surtout que les échanges continuaient à se réduire à l'approche des fêtes.

Tandis qu'en Europe, la journée a été marquée par l'échec de la recapitalisation de la banque italienne BMPS, les investisseurs américains ont fait face à une salve de statistiques, avec en vedette l'annonce d'une accélération plus marquée que prévu de la croissance au troisième trimestre, selon l estimation finale du gouvernement.

Les autres indicateurs étaient néanmoins plus contrastés: les inscriptions hebdomadaires au chômage ont bien plus bondi que prévu et les commandes de biens durables ont chuté en novembre, même si ce chiffre est nettement plus favorable en excluant le secteur instable des transports.

Un autre chiffre a témoigné d'un ralentissement des dépenses des ménages ainsi que d'une stagnation de leurs revenus le mois dernier et, enfin, un indice composite sur l'activité économique, établi par l'organisation Conference Board, est resté inchangé, là encore pour novembre.

«Je ne vois rien de vraiment négatif», a relativisé Art Hogan, de Wunderlich Securities. «Mais le marché se fatigue après un mois et demi de hausse.»

Wall Street enchaîne les records depuis l'élection inattendue du républicain Donald Trump à la présidence américaine début novembre, et a encore fini à des niveaux sans précédent en début de semaine.

«Vu que les échanges se réduisent, on devrait continuer à évoluer de façon hésitante cette semaine et la suivante, en attendant de voir ce que l'année prochaine nous réserve», a avancé M. Hogan, estimant que certains investisseurs s'effrayaient de l'approche du seuil symbolique et jamais vu des 20 000 points pour le Dow Jones.

Par ailleurs, «si la tendance générale n'est pas désastreuse aujourd'hui, c'est bien pire pour le seul secteur de la distribution», a mis en avant Michael James, de Wedbush Securities, évoquant «beaucoup d'inquiétudes» après une série de résultats décevants.