Les marchés boursiers de Toronto et New York ont clôturé en baisse mercredi, tirés vers le bas par le cours du pétrole et l'incertitude entourant le référendum de jeudi au Royaume-Uni, par lequel les Britanniques décideront si leur pays doit quitter, ou non, l'Union européenne.

L'indice composé S&P/TSX de la Bourse de Toronto a cédé 8,51 points pour terminer la séance à 14 003,81 points, le secteur de l'énergie ayant affiché le recul le plus marqué.

Le prix du pétrole a cédé 72 cents US à 49,13 $ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, après qu'un rapport eut indiqué que les réserves énergétiques américaines avaient moins diminué que les analystes ne l'avaient prévu.

Le dollar canadien, toujours sensible aux variations du prix du brut, s'est déprécié de 0,17 cent US à 77,89 cents US.

Les marchés new-yorkais ont aussi cédé du terrain avant le vote britannique. La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a effacé 48,90 points à 17 780,83 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 a rendu 3,45 points à 2085,45 points et que l'indice composé du Nasdaq a glissé de 10,44 points à 4833,32 points.

Dans un marché aux volumes d'échanges très faibles,  les investisseurs semblaient se livrer à des «positionnements de dernière minute» avant le scrutin britannique de jeudi, a estimé Chris Low, chez FTN Financial.

«Ce matin on réagissait aux statistiques, mais en fin de journée on s'occupait de minimiser la prise de risques» face au référendum britannique, a ajouté M. Low.

Le Dow Jones, soutenu en matinée par l'optimisme des Bourses européennes et un bon chiffre sur les reventes de logements en mai, qui a confirmé la bonne tenue du marché immobilier américain, a basculé dans le rouge peu après la mi-journée et la publication de nouveaux sondages montrant une avance faible, mais inattendue des partisans du retrait de l'UE.

«Les gens veulent reprendre de leur argent juste au cas où», a estimé M. Low.

Ces considérations l'ont visiblement emporté sur les déclarations plutôt rassurantes de la présidente de la Réserve fédérale Janet Yellen, entendue au Congrès pour la deuxième fois en deux jours.

«Les investisseurs sont confortés de l'entendre dire qu'il n'y a aucune urgence à rehausser les taux d'intérêt», a estimé Mace Blacksilver, chez Marblehead Asset Management.

«Elle confirme la politique qui est menée depuis sept ans, et cela fait sept ans que le marché monte», a-t-il résumé.

- Avec La Presse Canadienne