La Bourse de Toronto a clôturé mardi en légère hausse, les opérateurs n'étant pas enclins à se montrer très actifs en raison de la forte incertitude qui prévaut à la suite de l'élection en Italie, dont l'issue reste floue. Plusieurs se demandent si le nouveau gouvernement italien donnera suite aux réformes financières mises en place pour tenter de réduire l'énorme dette publique du pays.

L'indice S&P/TSX a avancé de 9,57 points pour terminer avec 12 660,44 points grâce aux gains des titres aurifères, tandis que la Bourse de croissance TSXV a glissé de 9,09 points à 1131,91 points.

Le parquet torontois a aussi trouvé un certain appui dans le secteur de la finance, après que la Banque de Montréal (TSX:BMO) eut dévoilé un bénéfice du premier trimestre supérieur aux attentes des analystes, même s'il était moins élevé qu'un an plus tôt.

Les résultats préliminaires de l'élection italienne montrent que les électeurs en ont assez des mesures d'austérité mises en place par le gouvernement technocrate précédent de Mario Monti. Mais la colère des électeurs envers le gouvernement Monti a été exprimée de façon divisée.

Ainsi, la coalition de centre-gauche dirigée par Pier Luigi Bersani semble avoir remporté une victoire serrée dans la chambre basse du Parlement, mais le vote au Sénat semble divisé et aucun parti n'en détient le contrôle.

«Nous nous attendons à ce que les actifs plus risqués subissent une certaine pression jusqu'à ce que le paysage se précise en Italie», a expliqué une note émise par Barclays Research.

Le dollar canadien s'est apprécié après six séances consécutives de pertes, un recul qui l'avait ramené à son plus faible niveau depuis la fin juin. Le huard a pris mardi 0,12 cent US à 97,43 cents US.

Les principaux indices boursiers américains ont progressé, encouragés par la publication de solides résultats du géant de la rénovation Home Depot et par d'autres données montrant une hausse des prix des maisons et de solides ventes pour le mois de janvier.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a bondi de 115,96 points à 13 900,13 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a avancé de 13,4 points à 3129,65 points et que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 9,09 points à 1496,94 points.

Le plus récent indice Standard & Poor's/Case Shiller a montré que les prix des maisons américaines avaient grimpé de 6,8 pour cent en décembre par rapport au même mois en 2011 - une croissance supérieure à celle de 5,5 pour cent affichée pour le mois de novembre.

D'autres données ont suggéré que les ventes de nouvelles maisons avaient bondi de près de 16 pour cent en janvier par rapport au mois précédent, pour atteindre leur niveau le plus élevé depuis juillet 2008.

En Italie, le taux d'intérêt des obligations de 10 ans - un important baromètre du sentiment des investisseurs - a grimpé de 0,38 point de pourcentage à 4,83 pour cent.

Les opérateurs ont de bonnes raisons d'être nerveux sur la façon dont l'Italie va gérer ses finances. Même si son déficit budgétaire est relativement petit comparativement aux autres pays de la zone euro - il est à trois pour cent du produit intérieur brut - sa dette d'ensemble, gigantesque, totalise 2 millions de milliards d'euros.

En juillet dernier, les inquiétudes au sujet de la capacité du pays à rembourser sa dette, jumelée à la question de la stabilité de l'ensemble de la zone euro, avait fait grimper le taux d'intérêt des obligations italiennes de 10 ans à 6,36 pour cent.

Les marchés de New York ont trouvé un certain appui dans les commentaires du président de la Réserve fédérale des États-Unis, Ben Bernanke, qui a signalé que les efforts de la banque centrale pour garder les coûts de l'emprunt à leur faible niveau, se poursuivraient.

M. Bernanke a reconnu que le vigoureux programme de la Fed dans le cadre duquel elle achète chaque mois pour 85 milliards $ US de bons du Trésor et d'obligations hypothécaires pourrait éventuellement engendrer une certaine inflation ou déstabiliser les investisseurs.

Mais le président de la Fed a jugé que ces risques étaient contenus pour l'instant et a laissé entendre qu'il y avait peu de raison de modifier cette politique pour l'instant.

À Toronto, le secteur aurifère a affiché la plus importante hausse, soit environ 1,35 pour cent, les remarques de M. Bernanke et l'incertitude au sujet de l'Italie ayant fait grimper le cours du lingot d'or de 28,90 $ US à 1615,50 $ US l'once à la Bourse des matières premières de New York. L'action de Goldcorp (TSX:G) a avancé de 80 cents à 34,44 $.

Le secteur des mines et métaux a grimpé de 0,56 pour cent, tandis que le cours du cuivre a gagné 2 cents US à 3,57 $ US la livre à New York. Le titre de First Quantum Minerals (TSX:FM) s'est adjugé 46 cents à 18,87 $.

Les actions du groupe de l'énergie ont cédé collectivement 0,57 pour cent, le cours du pétrole brut ayant reculé de 48 cents US à 92,37 $ US le baril à New York. L'action de Suncor Énergie (TSX:SU) a effacé 45 cents à 30,92 $.