La Bourse de Toronto a clôturé en baisse jeudi pendant que l'incertitude entourant l'avenir de la zone euro continuait de décourager les acheteurs. Une certaine prudence était palpable à l'approche des élections de dimanche en Grèce.

L'indice composé S&P/TSX a reculé de 31,45 points à 11 466,42 points, les investisseurs s'étant aussi intéressés à l'Espagne et à l'Italie, dont les coûts d'emprunt connaissent de fortes pressions.

«Je crois que personne ne se sent près à jouer d'audace d'aucune façon que ce soit», a observé Sadiq Adatia, chef des investissements chez Placements mondiaux Sun Life.

«Les gens veulent d'abord voir de quoi aura l'air la situation en Grèce avec l'élection, alors l'approche privilégiée est l'attente.»

La Bourse de croissance TSXV a avancé de 8,46 points à 1252,33 points, tandis que le dollar canadien s'est apprécié de 0,52 cent US à 97,68 cents US.

Les marchés américains ont engrangé des gains, portés par l'espoir de voir la Réserve fédérale annoncer une nouvelle ronde de mesures de relance pour l'économie à l'occasion de sa rencontre de la semaine prochaine. D'autres rumeurs laissent entendre que les responsables de la zone euro se préparent à une action coordonnée pour s'attaquer à la crise bancaire qui sévit sur le continent.

La moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a bondi de 155,53 points à 12 651,91 points, tandis que l'indice composé du Nasdaq a pris 17,72 points à 2836,33 points et que l'indice élargi S&P 500 a grimpé de 14,22 points à 1329,1 points.

Les Grecs devront décider s'ils veulent que leur pays se conforme au programme d'austérité, fortement impopulaire, qui prévoit des hausses d'impôts et des réductions de dépenses, mis en place par le gouvernement précédent en échange d'un plan de sauvetage de milliards d'euros qui a permis jusqu'ici d'éviter sa défaillance.

L'adhésion de la Grèce à la zone euro et son sauvetage international pourraient être remis en question si les partis politiques élus devaient être en faveur d'une renégociation du programme.

Entre-temps, le taux d'emprunt de l'Espagne pour ses obligations de 10 ans a grimpé à 6,96 pour cent en cours de séance, par rapport à 6,67 pour cent mercredi. Ce taux se rapproche dangereusement de celui de sept pour cent, généralement considéré comme insoutenable. La Grèce, le Portugal et l'Irlande ont été forcés de demander des sauvetages financiers après avoir atteint ce seuil.

Par ailleurs, la crise des dettes se propage à l'Italie, où le taux d'emprunt du titre de 10 ans a progressé à 6,07 pour cent, par rapport à 6,02 pour cent la veille. Lors d'une enchère obligataire, l'Italie a dû promettre un rendement de 5,3 pour cent, par rapport à 3,91 pour cent le mois dernier, pour vendre quelque 3 milliards d'euros en billets de trois ans.

Sur le parquet torontois, le secteur des technologies a affiché un recul de 1,7 pour cent. L'action de Research In Motion (TSX:RIM) a notamment cédé 39 cents pour clôturer à 10,61 $, après qu'un document réglementaire eut révélé que les anciens cochefs de la direction Jim Balsillie et Mike Lazaridis recevraient ensemble des paiements totalisant 12 millions $ à la suite de leur départ au sein du fabricant des téléphones intelligents BlackBerry en difficulté.

Le secteur aurifère a reculé d'environ 0,4 pour cent, tandis que le prix du lingot d'or a pris 20 cents US à 1619,60 $ US l'once à New York. Le titre de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a effacé 66 cents à 40,57 $.

Le secteur de la finance a glissé de 0,4 pour cent lui aussi, l'action de la Financière Manuvie [[|ticker sym='T.MFC'|]] ayant rendu 20 cents à 10,57 $.

Le groupe des métaux de base a enregistré la meilleure croissance jeudi, avec un gain de 0,8 pour cent. Le cours du cuivre a gagné 2 cents US à 3,35 $ US la livre. L'action de First Quantum Minerals [[|ticker sym='T.FM'|]] a grimpé de 45 cents à 18,95 $.

Le cours du pétrole a avancé après que les ministres du Pétrole de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) eurent décidé de laisser leur cible de production inchangée à 30 millions de barils par jour.

Le prix du baril a gagné 1,29 $ US à 83,91 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Le secteur torontois de l'énergie est cependant resté stable, l'action de Canadian Natural Resources [[|ticker sym='T.CNQ'|]] ayant notamment gagné 16 cents à 27,28 $.