La Bourse de Toronto a laissé filer vendredi de solides gains et finalement clôturé en baisse, les investisseurs, de plus en plus nerveux quant à l'avenir de la zone euro, ayant réduit leur exposition avant l'arrivée du week-end.

L'action du réseau social Facebook connaissait vendredi sa première journée de transactions sur le Nasdaq. Le prix de l'action avait été fixé à 38$ US dans le cadre du premier appel public à l'épargne. Il a clôturé à 38,23$ US, après avoir grimpé dans la journée jusqu'à 45$ US.

L'indice composé S&P/TSX a glissé de 50,04 points à 11 280,64 points, les cours du pétrole et du cuivre ayant reculé à leur plus bas niveau en plusieurs mois.

Le dollar canadien, sensible aux variations des cours des matières premières, s'est déprécié de 0,17 cent US à 97,96 cents US.

Le cours du pétrole brut a abandonné 1,08$ US à 91,48$ US le baril à la Bourse des matières premières de New York, clôturant ainsi à son plus faible niveau depuis la fin octobre.

La Bourse de New York a fini en nette baisse vendredi, à son plus bas depuis début janvier, reculant après les débuts décevants à Wall Street du champion des réseaux communautaires Facebook: le Dow Jones a cédé 0,59% et le Nasdaq 1,24%.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average a perdu 73,11 points à 12 369,38 points, à son plus bas depuis le 6 janvier, et le Nasdaq, à dominante technologique, 34,90 points à 2778,79 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a cédé 0,74% (-9,64 points) à 1295,22 points, tombant sous le seuil psychologique de 1300 points.

Dès l'ouverture, tous les regards étaient tournés vers l'introduction en Bourse (IPO) du géant des réseaux sociaux Facebook, intervenue légèrement plus tard qu'annoncé, et la performance décevante du titre «FB» a entraîné avec elle la mauvaise humeur des investisseurs.

«L'IPO de Facebook n'a pas reçu le coup de pouce déclencheur que tout le monde attendait et certainement ses débuts ont été moins impressionnants» que prévu «et cela n'a pas aidé le marché à terminer sa plus mauvaise semaine de l'année», a commenté Peter Cardillo, de Rockell Global Capital.

Après avoir décollé de près de 18% en tout début de séance, le titre de Facebook a oscillé à plusieurs reprises près de son cours d'introduction de 38 dollars, sans jamais tomber sous ce seuil, et terminant à 38,23 dollars à 0,61%.

Alors que nombre d'analystes, lassés de la déprime européenne, espéraient retrouver un peu de bonne humeur avec cette introduction en Bourse, certains anticipant une envolée du titre jusqu'à plus de 25%, «la réaction (du marché) est un peu moins bonne que nous l'avions espérée», a commenté Gerard Hoberg, professeur de finances à l'université du Maryland.

«La performance de Facebook manque d'éclat, car la société n'a pas su répondre aux questions des investisseurs» au sujet de sa solidité, a estimé de son côté l'analyste Trip Chowdhry, de Global Equities Research.

Du côté macroéconomique, l'agence de notation financière Fitch a abaissé vendredi la note de la dette de cinq banques grecques à «CCC» contre «B-» auparavant, d'après un communiqué, après avoir abaissé la note de la Grèce la veille, citant «le risque accru» de sortie du pays de la zone euro, ce qui renforçait les sombres perspectives du marché.

Le marché obligataire a terminé sans direction. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est resté stable à 1,702%, et celui à 30 ans a reculé à 2,789% contre 2,805% jeudi soir.

- avec AFP