Les Bourses de Toronto et New York ont clôturé en nette baisse lundi, dans un mouvement de prises de bénéfices provoqué notamment par des inquiétudes pour la croissance chinoise.

Selon les chiffres définitifs à la clôture, le Dow Jones Industrial Average, indice vedette de Wall Street, a perdu 14,76 points (0,11%) par rapport à vendredi, à 12 962,81 points, et le Nasdaq, à dominante technologique, 25,71 points (0,86%) à 2950,48 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a lâché 0,39% (-5,30 points) à 1364,33 points.

À Toronto, le S&P/TSX a reculé de 0,95% ou 119,87 points à 12 526,95 points. Le secteur de l'énergie a perdu plus de 4%, alors que les métaux et technologies ont reculé de plus de 1%.

Le dollar canadien s'est déprécié de 0,57 cent US à 100,58 cents US.

La place new-yorkaise est restée en territoire négatif pendant toute la séance, malgré un léger rebond de l'indice vedette de Wall Street après la publication d'un bon chiffre économique américain.

Wall Street a «ignoré un indicateur encourageant sur l'activité des services aux Etats-Unis, se concentrant plutôt sur des nouvelles préoccupantes sur le front de l'économie mondiale», avec la révision à la baisse par la Chine de ses prévisions de croissance pour 2012 à 7,5% au lieu du taux de 8% attendu.

«Il s'agit de sa prévision la plus faible depuis 2004», ont souligné les analystes de Charles Schwab.

La croissance de la deuxième économie mondiale connaît un ralentissement progressif mais continu depuis plus d'un an, notamment à cause des difficultés des exportateurs confrontés à la crise de la dette en Europe - le premier marché à l'exportation de la Chine.

Aux Etats-Unis en revanche, si les commandes aux industries manufacturières ont reculé en janvier de 1,0% (contre une baisse de 1,9% prévue par les analystes), l'activité dans les services s'est accélérée en février, selon l'indice ISM, qui s'est établi à 57,3%, contre des attentes à 56,0%.

Le repli de la place boursière était en outre accentué par la contraction de l'activité privée en février dans la zone euro, selon une deuxième estimation lundi de l'indice PMI des directeurs d'achats, qui est inférieure à la première.

Au vu de ces indicateurs, la tenue relative des indices boursiers qui n'ont pas chuté de manière prononcée «montre une vraie résistance du marché aux mauvaises nouvelles», a estimé Peter Cardillo de Rockwell Global Capital.

«Ce vent contraire (...) n'est pas inhabituel», a insisté Frederick H. Dickson, de D.A. Davidson, pour qui c'est une réaction normale du marché en cette période du cycle boursier.

Le marché obligataire a terminé en baisse. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 2,005% contre 1,986% vendredi soir et celui à 30 ans à 3,139% contre 3,114%.