La Bourse de Toronto a terminé la séance de mardi en hausse, le cours record du lingot d'or ayant fait grimper les actions des sociétés aurifères. La Bourse de New York a fini sur une note quasi stable après la publication des détails de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine (Fed).

L'indice composé S&P/TSX a avancé de 52,18 points pour clôturer à 14 270,53 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a grimpé de 30,62 points à 2354,34 points.

Le dollar canadien s'est apprécié de 0,39 cent US à 103,75 cents US.

Le TSX a réussi à effacer le recul qu'il affichait en début de séance, les investisseurs ayant initialement mal réagi au fait que la banque centrale de Chine a haussé de nouveau ses taux d'intérêt d'un quart de point de pourcentage.

La hausse des taux, la quatrième depuis octobre, s'inscrit dans le cadre de la lutte de la Chine contre l'augmentation des prix à la consommation. L'inflation s'est établie à 4,9 pour cent en février, stimulée en particulier par la croissance de 11 pour cent des coûts des aliments.

Les marchés ont réagi avec précaution à court terme lors des récentes annonces au sujet de l'économie chinoise. La vigueur de l'économie chinoise a joué un rôle important dans la reprise de l'économie mondiale après la récession, et a contribué à la croissance de la Bourse de Toronto, dont la pondération en titres liés aux ressources naturelles est importante.

«Cela ne devrait pas être une surprise», a observé Ian Nakamoto, directeur de la recherche chez MacDougall, MacDougall and MacTier.

«Ils tentent de rafraîchir leur économie et d'éviter une bulle. Comment pourrions-nous possiblement reprocher cela à n'importe quelle banque centrale?»

Plusieurs analystes s'attendent d'ailleurs à ce que la Banque centrale européenne hausse son taux d'intérêt directeur d'un quart de point de pourcentage jeudi, pour tenter de maîtriser la forte inflation.

Les soulèvements au Moyen-Orient, les inquiétudes quant à l'inflation et la menace d'une fermeture des services de l'administration américaine en raison d'une impasse budgétaire ont fait grimper le cours de l'or de 19,50 $ US, lui permettant de clôturer au niveau record de 1452,50 $ US l'once.

À Toronto, l'action de Barrick Gold a gagné 2,58 $ à 52,36 $, tandis que celle de Goldcorp a avancé de 2,76 $ à 50,30 $.

Le groupe des métaux de base a crû de 1,53%, le cours du cuivre à la Bourse des matières premières de New York ayant pris 1 cent US à 4,26 $ US la livre. L'action de Teck Resources a grimpé de 1,28 $ à 56,38 $, tandis que celle de Quadra FNX Mining s'est appréciée de 14,80 $.

Le cours du pétrole a pour sa part abandonné 13 cents à 108,34 $ US le baril. Cela a contribué au recul de 0,34% du secteur de l'énergie sur la Bourse de Toronto. Le titre de Canadian Natural Resources a pris 48 cents à 47,95 $, tandis que celui de Suncor Énergie a lâché 43 cents à 43,60 $.

Pendant ce temps à New York

Selon des chiffres définitifs, le Dow Jones Industrial Average a cédé 6,13 points (0,05%) à 12 393,90 points mais le Nasdaq, à dominante technologique, a réussi à engranger 2,00 points (0,07%) à 2791,19 points.

L'indice élargi Standard & Poor's 500 a fini quasi inchangé (-0,02% ou 0,24 point) à 1332,63 points.

«Les échanges sont assez léthargiques depuis le début du trimestre», a noté Mace Blicksilver, de Marblehead Asset Management, alors que le marché patine à ses plus hauts niveaux de l'année.

En hausse à la mi-journée, les indices sont revenus à l'équilibre au fur et à mesure que les investisseurs digéraient les minutes de la Fed, dans lesquelles l'institution se montre décidée à continuer de planifier sa stratégie de sortie de crise.

La Fed a également abordé la question de l'inflation liée à la hausse des prix de l'énergie, les membres du comité estimant que l'inflation de base resterait contenue, ont relevé les analystes de Barclays Capital.

«Les investisseurs craignent le niveau élevé des prix des matières premières», a souligné Mace Blicksilver, et s'inquiètent des répercussions sur les consommateurs surtout si le prix de l'essence à la pompe devait dépasser les 4 dollars le gallon (3,78 litres) contre 3,68 dollars actuellement en moyenne aux Etats-Unis.

Le marché a toutefois été soutenu une bonne partie de la séance par plusieurs annonces de fusions et d'acquisitions.

«Cela inspire confiance aux investisseurs, car si de grandes compagnies en achètent d'autres, c'est qu'elles pensent qu'il y a de la valeur dans le marché», a souligné Gregori Volokhine, de Meeschaert Capital Markets.

«C'est ce qui sauve un peu le marché alors que les statistiques sur les services ont été relativement faibles», a ajouté l'analyste.

En milieu de matinée, la baisse de l'indice ISM de l'activité dans les services en mars à 57,3%, avait fait douter les investisseurs. Un tel niveau continuait toutefois d'indiquer une expansion du secteur.

Le marché obligataire s'est replié. Le rendement du bon du Trésor à 10 ans est monté à 3,487% contre 3,431% lundi soir et celui du bon à 30 ans à 4,511% contre 4,490%.

-D'après AFP et PC