Incapable de déceler de quel côté se dirigent les marchés? Steve Goulet, conseiller en placement et gestionnaire de portefeuille à la Financière Banque Nationale, propose avec son équipe cinq titres défensifs susceptibles de bien faire, peu importe le contexte économique. D'abord parce que les entreprises proposées sont bien positionnées pour résister ou même tirer profit des temps durs. Ensuite parce que leurs titres se transigent actuellement à escompte.

Aastra [[|ticker sym='T.AAH'|]]

Fermeture vendredi: 24,47$

Haut de 52 semaines: 36,99$

Bas de 52 semaines: 20,10$

Performance en 2010: -29,38%

Vous n'avez jamais entendu parler d'Aastra? «La plupart des gens ne la connaissent pas, dit Steve Goulet. Mais mon Dieu que les chiffres sont beaux!»

L'entreprise ontarienne fournit des systèmes de téléphonie et d'accès à l'internet aux PME de partout dans le monde. M. Goulet aime la stabilité du créneau d'affaires. «Installer des téléphones dans les bureaux, ce sont de petits coûts qui sont essentiels.»

Malgré un «petit recul cyclique dans la profitabilité et des ventes», les profits sont encore au rendez-vous, souligne le gestionnaire. Et surtout, le coût du titre a considérablement diminué depuis le début de l'année et représente une aubaine à ses yeux. «On calcule qu'il est à moins de la moitié de sa valeur», dit-il.

Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]]



Fermeture vendredi: 50,54$

Haut de 52 semaines: 55,33$

Bas de 52 semaines: 39,60$

Performance en 2010: +2,68%

Moins exposée que ses concurrentes aux États-Unis et à l'Europe, la Scotia a plutôt misé sur des marchés comme les Antilles et l'Amérique latine. «Ironiquement, on considère qu'elles ont une plateforme de croissance à plus faible risque. Ce sont des marchés moins convoités, moins compétitifs. Ils demandent davantage de tact, mais la Scotia y est présente depuis longtemps», dit M. Goulet.

La récente baisse du titre procure un «bon point d'entrée», dit le gestionnaire. «Elle est rentable, elle est à escompte et, sur le plan stratégique, on aime son positionnement», résume le gestionnaire à propos de la banque.

CN [[|ticker sym='T.CNR'|]]



Fermeture vendredi: 60,70$

Haut de 52 semaines: 64,86$

Bas de 52 semaines: 44,43$

Performance en 2010: +5,86%

«L'une des plus belles sociétés canadiennes.» Voilà comment Steve Goulet décrit ce transporteur ferroviaire, dont il vante l'efficacité et la gestion.

Selon le gestionnaire de portefeuille, le titre de l'entreprise se transige habituellement à la Bourse à un prix supérieur à sa valeur «intrinsèque», c'est-à-dire le prix théorique calculé par M. Goulet et son équipe. Or, voilà que le contexte l'a amené sous le seuil. Bref, une occasion de l'acheter, à ses yeux.

«Si l'économie reprend le moindrement, ils vont retrouver du volume. Si ça va mal, la société a déjà démontré que ça ne fait pas un grand trou dans ses poches.»

Canadian Tire [[|ticker sym='T.CTC.A'|]]

Fermeture vendredi: 55,33$

Haut de 52 semaines: 60,83$

Bas de 52 semaines: 49,50$

Performance en 2010: -3,77%

«Un détaillant solide, efficace, qui ne fait peut-être rien de magique, mais qui exécute très bien son plan d'affaires.»

Steve Goulet aime la gamme de produits qu'offre Canadian Tire, des biens susceptibles de se vendre peu importe le contexte économique. «Ce ne sont pas des produits de luxe. Ils se vendent à bon prix et il y a une bonne diversité», dit-il.

L'action de l'entreprise, pourtant, a chuté avec la crise financière et ne s'en est jamais vraiment remise. «Depuis un an, le prix est dans le bas de la fourchette. On y voit un point d'entrée intéressant», dit-il.

Uni-Sélect [[|ticker sym='T.UNS'|]]



Fermeture vendredi: 26,69$

Haut de 52 semaines: 33,02$

Bas de 52 semaines: 23,52$

Performance en 2010: -13,60%

Un mauvais contexte économique, cela implique que les gens retardent l'achat d'un véhicule neuf et que le parc automobile vieillit. Une bonne nouvelle pour Uni-Sélect, distributeur québécois de pièces d'autos qui fait des affaires au Canada et aux États-Unis.

Steve Goulet voit aussi des occasions de croissance, tant par acquisitions que par expansion. «Il n'y a pas beaucoup de dette au bilan, ce qui permettrait à la société de tirer profit d'un marché très fragmenté.»

Selon les calculs de notre expert, le titre se transige à environ 60% de sa valeur intrinsèque.