Les solides résultats trimestriels de quatre des grandes banques canadiennes et un bond des titres énergétiques - stimulés par la hausse du cours du pétrole - ont permis à la Bourse de Toronto de clôturer jeudi en hausse de plus de 200 points.
Les marchés new-yorkais ont aussi progressé, les investisseurs s'étant montrés soulagés par l'issue de la dernière émission d'obligations gouvernementales et par la publication de données sur les biens durables.
L'indice de référence du parquet torontois, le S&P/TSX, a grimpé de 250,21 points, soit 2,5 pour cent, pour clôturer à 10 392,37 points, tandis que la Bourse de croissance TSXV a avancé de 12,17 points, à 1105,16 points.
Le dollar canadien a quant à lui gagné 0,37 cent US pour terminer la séance à 89,7 cents US.
Sur Wall Street, la moyenne Dow Jones des valeurs industrielles a clôturé sur un gain de 103,78 points, à 8403,8 points, tandis que l'indice élargi S&P 500 s'est adjugé 13,77 points à 906,83 points et que l'indice composite du Nasdaq, à forte composante technologique, a avancé de 20,71 points à 1751,79 points.
Le secteur torontois de la finance a progressé de 2,75 pour cent.
Les résultats du deuxième trimestre de la Banque TD [[|ticker sym='T.TD'|]], la Banque Nationale [[|ticker sym='T.BN'|]], et la Banque Scotia [[|ticker sym='T.BNS'|]] ayant surpassé les attentes. Ceux de la Banque CIBC [[|ticker sym='T.CM'|]] ont aussi mieux fait que les analystes ne l'avaient prévu, mais son action a perdu 4,5 pour cent en raison des inquiétudes quant à ses éléments non récurrents et ses activités bancaires de détail.
La Banque Royale [[|ticker sym='T.RY'|]] ne doit dévoiler ses résultats financiers que vendredi, mais son action a néanmoins pris 3,4 pour cent jeudi.
Aux États-Unis, les principaux indices se sont mis à grimper après qu'il eut été révélé que la demande pour les bons du Trésor était robuste, ce qui a rassuré les investisseurs quant à l'appétit pour les titres de dette américains.
Certains observateurs craignaient que la demande ne s'éteigne et que le gouvernement soit forcé d'offrir de plus hauts taux d'intérêt pour attirer les acheteurs. Cela aurait pu exercer une pression à la hausse sur les coûts de l'emprunt, et, ultimement, ralentir la reprise économique.
Le département américain du Commerce a par ailleurs rapporté que les ventes de maisons neuves aux États-Unis avaient augmenté de 0,3 pour cent en avril, ce qui s'est avéré inférieur aux attentes. Comparativement à avril 2008, les ventes sont en baisse de 34 pour cent.
Malgré tout, le département du Commerce a aussi fait état d'une progression de 1,9 pour cent des commandes de biens durables le mois dernier, soit plus de quatre fois plus que la hausse attendue par les analystes. Les commandes pour le mois de mars ont cependant été révisées à la baisse et font état d'un recul de 2,1 pour cent, comparativement à la baisse de 0,8 pour cent initialement rapportée.
Le secteur de l'énergie de la Bourse de Toronto a aussi avancé, de 3,5 pour cent, le cours du baril de pétrole brut ayant pris 1,63 $ US à 65,08 $ US à la Bourse des matières premières de New York. Le gouvernement américain a fait état jeudi d'une surprenante chute de ses réserves de brut pour la semaine dernière.
De son côté, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) a décidé de maintenir sa production aux niveaux actuels à la suite de sa réunion à Vienne.
«Ils disent qu'ils observent déjà une augmentation de la demande, c'est très encourageant», a noté Jennifer Dowty, gestionnaire de portefeuille chez MFC Global Investment Management. «Et certaines données économiques laissent croire que le cours du brut va s'améliorer sur le long terme.»
Le secteur aurifère de la Bourse de Toronto a bondi de quatre pour cent, le cours du lingot ayant avancé de 5,80 $ US à 963,20 $ US l'once. L'action de Goldcorp [[|ticker sym='T.G'|]] a gagné 1,11 $ à 43,17 $.