«On aura un retour à l'Assemblée nationale évidemment au mois de septembre (pour) finir le travail qui est déjà commencé», a affirmé Jean Charest en dressant le bilan de session parlementaire vendredi. Mais le premier ministre a ensuite brouillé les pistes et refusé d'écarter la tenue d'élections en août ou en septembre.

Il a entretenu l'ambiguïté au sujet du déclenchement d'une campagne électorale. «Il y aura des élections d'ici les 18 prochains mois au Québec. Il y aura des élections quand nous arriverons à la conclusion qu'il est dans l'intérêt de tenir des élections. On est programmé pour revenir à l'Assemblée nationale le 18 septembre prochain», a-t-il répondu aux journalistes. Il entend faire une tournée du Québec cet été.

Jean Charest a reconnu que le conflit étudiant a «pris beaucoup de place» au cours de la session. Il a défendu sa gestion de la crise, bien que ce ne soit pas un «score parfait» selon lui. «On ne l'a pas échappé le conflit étudiant», a-t-il insisté.

«On ne s'attendait à avoir devant nous des gens avec qui c'est impossible d'en venir à une entente... C'est pas mal l'essentiel de ce qu'on a vécu.»

Il dit avoir multiplié les gestes «importants» pour «tendre la main», comme une bonification du régime des prêts et bourses. Il n'entend pas faire un nouveau geste afin de favoriser une reprise des négociations avec les étudiants, alors que la session reprendra à la mi-août dans les établissements touchés par la grève. Il revient aux leaders étudiants de faire un compromis pour qu'il y ait de nouveaux pourparlers. Il y aura des négociations « à la condition que cette discussion se fasse sur une base raisonnable », a-t-il prévenu. Quant à la loi spéciale (78), elle était «nécessaire» à ses yeux en raison d'«événements malheureux» comme les affrontements à Victoriaville, lors d'un conseil général du PLQ.

Il a vanté le bilan économique de son gouvernement. Plus de 84 000 emplois ont été créés depuis le début de l'année. La croissance économique du Québec a atteint 4,7% entre 2007 et 2011 (la moyenne canadienne est de 3,5%).

Le gouvernement n'est pas parvenu à faire adopter trois projets de loi majeurs - sur les mines, la Société du Plan nord et diverses mesures budgétaires. La faute revient au Parti québécois et à ses «blocages idéologiques partisans», a plaidé Jean Charest.