Le Parti québécois et l'Action démocratique du Québec ont haussé le ton devant le refus répété du gouvernement Charest de tenir une enquête publique sur l'industrie de la construction. Ils laissent entendre que les libéraux ont des choses à cacher.

La critique de l'ADQ en matière de sécurité publique, Sylvie Roy, a souligné que le président de la Commission juridique du PLQ, Me André Ryan, est aussi l'avocat de Gilles Audette, le conseiller politique du président de la FTQ qui a tenté par une injonction d'empêcher la diffusion de ses propos à l'émission Enquête.

 

«Est-ce que la FTQ et le Parti libéral, c'est un même combat? On ne veut pas que soient rendues publiques les allégations dans le domaine de la construction?» a-t-elle lancé lors de la période des questions, hier.

Le leader parlementaire du PLQ, Jacques Dupuis, a répliqué que le gouvernement «ne cherche pas à cacher quoi que ce soit». «On ne peut pas reprocher aux avocats d'avoir des mandats et d'avoir des clients. Et cette question-là est injuste pour Me Ryan, injuste pour les membres du Barreau», a-t-il ajouté.

De son côté, le leader parlementaire du PQ, Stéphane Bédard, a affirmé que le gouvernement «protège un système corrompu» en refusant une fois de plus la tenue d'une enquête publique.

«Quand est-ce que le gouvernement va se réveiller, va faire en sorte que ces allégations qui entachent notre démocratie vont enfin être prises au sérieux par ce gouvernement qui protège on ne sait qui actuellement?» a-t-il lancé.

Son collègue, le critique en matière de sécurité publique, Bertrand St-Arnaud, s'est demandé si le premier ministre et le gouvernement ont «quelque chose à cacher».

La porte n'est pas fermée

Jacques Dupuis a martelé que «le gouvernement ne protège personne» et «ne cache rien».

«On va aller au fond de toutes les allégations. La façon d'y aller, pour l'instant, ce sont des enquêtes policières. Nous n'avons jamais dit que nous fermions la porte à une enquête publique», a plaidé le ministre Dupuis.

«On sait très bien que les enquêtes policières prennent, oui, un certain temps, mais donnent des résultats. Les résultats, c'est des accusations devant les tribunaux et évidemment des condamnations», a-t-il ajouté.