Lorsque les détails du difficile divorce de Vic Toews ont été rendus publics sur le réseau social Twitter, de nombreux Canadiens ont éprouvé de la sympathie pour le ministre fédéral de la Sécurité publique.

Ceux qui sont passés par un dur divorce impliquant des avocats savent que certains des détails les plus intimes de leur vie se retrouvent souvent dans des documents accessibles au public.

Cela inclut non seulement des déclarations empreintes d'amertume, mais aussi les numéros d'assurance sociale, les déclarations de revenus, des renseignements sur les prêts hypothécaires ou sur des placements - la liste est interminable. Même si la cause se règle avant de se rendre en cour, les documents demeurent.

Certains spécialistes en matière de droit de la famille et de protection de la vie privée estiment que le moment est venu de changer la façon dont les documents de divorce sont manipulés.

La semaine dernière, M. Toews a obtenu une ordonnance de la cour afin de voir qui avait eu accès à son dossier de divorce, à l'exception faite des parties impliquées dans le litige et des journalistes. Mais cela n'a rien changé à la nature publique du dossier lui-même.

Les gazouillis relatifs au divorce du ministre sont provenus d'un compte anonyme. Les libéraux ont fini par reconnaître qu'un membre de leur personnel, Adam Carroll, avait été derrière les révélations.

Les premiers gazouillis avaient été mis en ligne en guise de représailles à un nouveau projet de loi des conservateurs visant à donner aux responsables de l'application de la loi un accès plus facile aux documents relatifs à Internet. M. Toews a soulevé l'ire de la population en laissant entendre que ceux qui s'opposaient à la législation projetée se rangeaient du côté des pédophiles.