L'ami de coeur de Natasha Cournoyer, disparue à Laval dans des circonstances nébuleuses jeudi soir, a lancé un cri du coeur dimanche matin aux potentiels ravisseurs de sa conjointe. Malgré qu'elle ne dispose pas de suffisamment d'indices pour conclure qu'il s'agit d'un enlèvement, la police de Laval a par ailleurs déployé de grands moyens pour faire la lumière sur cette mystérieuse affaire.

«Si on l'a kidnappée, j'aimerais dire à ses ravisseurs qu'on ne cherche pas la vengeance. On va les pardonner. On veut juste qu'ils nous la rendent saine et sauve, a supplié le conjoint de la disparue, Michel Trottier. S'ils veulent de l'argent, qu'ils communiquent avec nous, et si Natasha me lit ou m'entend, je veux lui dire que je l'aime et que je suis avec elle.»

«On l'aime tellement, la petite, a dit la belle-mère de Natasha, Murielle Frappier. Avec tout l'amour que l'on a pour elle, on va s'en occuper. Mais qu'ils la laissent aller, qu'ils la laissent aller vivante», a-t-elle ajouté avant d'éclater en sanglots.

Natasha Cournoyer a été vue pour la dernière fois sur une bande vidéo captée par une caméra du stationnement de son lieu de travail du boulevard des Laurentides. L'agente de communication qui travaille aux Services correctionnels canadiens se rendait à sa voiture après sa journée au boulot.

La caméra n'est toutefois pas parvenue à saisir la femme près de son automobile, car celle-ci était située dans une zone sombre au fond du stationnement. Le véhicule a été repéré à ce même endroit par Michel Trottier le lendemain matin. Il a par la suite alerté les autorités.

Recherches intensives

Dans l'espoir de trouver la femme de 38 ans, un hélicoptère de la Sûreté du Québec (SQ) a survolé en après-midi les environs du stationnement.

Des dizaines de bénévoles et des maîtres-chiens ont passé au peigne fin un secteur boisé des environs. Un poste de commandement a également été installé et des enquêteurs de la SQ spécialisés dans les disparitions ont été appelés en renfort. Les recherches n'ont toutefois pas été concluantes.

«Je l'ai appelée jeudi toute la nuit et toute la matinée. Ce n'est vraiment pas dans ses habitudes de ne pas répondre à son cellulaire», a raconté l'homme de 32 ans qui fréquentait Cournoyer depuis quatre ans, mais qui ne vivait pas avec elle.

«Quand j'ai appris qu'elle ne s'était pas présentée au rendez-vous qu'elle avait fixé avec sa mère le lendemain afin de choisir une pierre tombale pour son père décédé il y a quelques mois, j'ai tout de suite su que quelque chose ne tournait pas rond.»

«C'est une affaire très mystérieuse», a expliqué le sergent aux affaires publiques de la police de Laval, François Dumais. «Pour l'instant, on n'est pas capable d'indiquer pourquoi elle est disparue. Elle n'était pas suicidaire ni dépressive, et c'était une femme avec une vie rangée.»

Selon François Dumais, la disparition de Natasha Cournoyer ne serait pas liée à son travail puisqu'elle n'a pas de contact avec les détenus.