Les compagnies aériennes américaines vont faire preuve de plus de fermeté avec les animaux dits de «support émotionnel», invoquant des raisons de sécurité, après l'émoi suscité par un paon qui s'est vu refuser l'accès à un vol vers Los Angeles.

United Airlines, qui a empêché Dexter le paon d'embarquer à l'aéroport de Newark, a annoncé jeudi l'adoption de restrictions sur ces animaux, dont la présence en vol a augmenté de 75%.

Le règlement fédéral autorise les passagers handicapés à embarquer avec des animaux accompagnateurs ou servant de support émotionnel, mais les compagnies ont le droit d'empêcher les animaux «inhabituels» ou exotiques d'entrer dans l'avion.

«Les règles du département des Transports concernant les animaux de support émotionnel ne marchent pas comme elles devraient, nous devons changer notre méthode», a déclaré United dans un communiqué.

Un porte-parole de la compagnie a assuré que l'application de ce nouveau règlement, qui prendra effet le 1er mars, n'a rien à voir avec l'épisode du paon.

«Nous travaillons sur cette nouvelle politique depuis longtemps, bien avant l'incident de Dexter», a-t-il déclaré.

Le règlement actuel de United empêche déjà une variété d'animaux, dont les hérissons, les rongeurs et «les animaux à mauvaise odeur», de prendre l'avion, a-t-il rappelé.

La compagnie Delta a pour sa part fait état d'une augmentation de 84% du nombre d'incidents impliquant des animaux depuis 2016.

«Des clients ont voulu voler avec des dindes de confort, des phalangers volants, des serpents ou des araignées», a-t-elle détaillé.

La photo de Dexter le paon et de son long plumage bleu dans un aéroport du New Jersey a été largement relayée sur les réseaux sociaux. L'animal va finalement se rendre en Californie en voiture, selon le compte Instagram qui lui est dédié.