Des chirurgiens ont extrait du ventre d'un détenu au Kenya un téléphone portable, qui avait été repéré aux rayons X en dépit des dénégations de l'intéressé, a-t-on appris mercredi de source officielle.



«Les rayons X ont clairement montré qu'il y avait un téléphone mobile dans le corps, et il est inquiétant de voir jusqu'à quelles extrémités les détenus peuvent aller pour introduire des objets en contrebande en prison», a commenté devant la presse le responsable de la prison de Naivasha (sud du pays), Patrick Mwenda.

Il a fallu une opération d'une heure mardi soir à l'hôpital de Naivasha pour extraire de l'appareil digestif du détenu le téléphone portable entouré de papier plastique.

L'homme, un détenu condamné à mort identifié comme Bernard Kosgey, souffrait de constipation et de douleurs intestinales depuis plusieurs jours, et un détecteur de métal avait révélé la présence d'un objet métallique, qu'une fouille au corps n'avait pas permis de trouver.

«Nos recherches indiquaient que le prisonnier pouvait être porteur dans son corps d'un objet métallique, et c'est pourquoi nous avons décidé de le faire passer aux rayons X», a expliqué M. Mwenda.

Le téléphone était depuis un mois environ dans le ventre du détenu, selon M. Mwenda qui n'a pas précisé comment il y était parvenu.