L'Italie a célébré mercredi «la journée nationale du chat» en pleine mini-tempête médiatique après l'éviction d'un chroniqueur gastronomique qui avait vanté sur la Rai «la délicatesse» de la chair du félin.

La télévision publique Rai a annoncé lundi qu'elle ne ferait plus appel à Beppe Bigazzi, 77 ans, dans sa célèbre émission du milieu de journée «La prova del Cuoco». Bigazzi avait recommandé de cuisiner «le chat en le laissant mariner trois jours dans l'eau» au cours de ce programme très populaire diffusé à l'heure du déjeuner.

Bigazzi, auteur de nombreux livres de recettes et d'itinéraires culinaires, avait indiqué avoir mangé de la viande de chat «à de nombreuses reprises» par le passé.

La sous-secrétaire à la Santé, Francesca Martini, s'est insurgée contre cette «glorification du goût de la viande de chat et l'encouragement à le consommer».

Sur le net, les opinions divergent : Des lecteurs ont estimé sur le site du quotidien Il Mattino que manger du chat n'était guère différent de consommer du porc ou du cheval.

Mais un internaute s'est opposé à cette idée, suggérant ironiquement de cuisiner Bigazzi lui-même «dans une vieille baignoire», avec du céleri et de la sauce tartare.

La journée nationale du chat a été établie après un référendum parmi les lecteurs d'un magazine de fans des chats en 1990.

A cette occasion, les associations organisent des stands de vente sur le thème du félin et proposent aux visiteurs l'adoption d'un des innombrables chats de gouttière qui ont trouvé refuge dans les ruines et les monuments de Rome.