Un responsable des forces aériennes s'est dit prêt jeudi à faire voler le président vénézuélien, Hugo Chavez, à bord d'un bombardier russe TU-160, après l'envoi de deux avions de ce type au Venezuela pour «des vols d'entraînement».

«Si on nous le demande et si on nous l'autorise, nous l'emmènerons en toute sécurité et lui montrerons les Caraïbes d'en haut, comme il le veut», a affirmé le général Pavel Androssov, commandant de l'aviation stratégique russe, lors d'une conférence de presse.

Le président Chavez avait affirmé la veille vouloir «prendre les commandes» d'un bombardier russe pour «survoler Cuba» et saluer son allié Fidel Castro, selon des déclarations retransmises jeudi par la télévision russe.

Deux bombardiers russes TU-160 se trouvent depuis mercredi au Venezuela pour des «vols d'entraînement», selon une annonce faite par Moscou et confirmée par Caracas, deux jours après que la marine russe eut annoncé des manoeuvres navales conjointes pour novembre dans les Caraïbes.

«Nous nous sommes assurés que nos appareils et nos équipages sont capables d'atteindre leurs objectifs sur n'importe quel site dans le monde», s'est félicité le général Androssov, ajoutant que les TU-160 étaient équipés de «missiles à blanc» pour leur mission aux Caraïbes.

«Les Américains sont allés partout. Pourquoi ne pourrions-nous pas rendre une visite amicale en Amérique du Sud, dans les Caraïbes? Comme l'a dit le président (Dmitri) Medvedev, nous sommes prêts à coopérer militairement avec les pays qui le souhaitent. Nous ne cherchons pas des ennemis, nous cherchons des amis», a-t-il souligné.

Le général a cependant démenti qu'une mission similaire puisse être effectuée à Cuba, rejetant les informations de la presse en ce sens.

«Pour l'instant, nous ne le planifions pas», a-t-il dit, ajoutant toutefois que les militaires russes avaient «examiné» les aérodromes cubains et estimé qu'«il n'y aurait pas de problèmes» pour un éventuel atterrissage des avions militaires russes.