La valorisation d’une entreprise est souvent établie selon un multiple des profits. Or, des années de ventes records combinées à des taux d’intérêt élevés peuvent se solder aujourd’hui par des prix d’acquisition plutôt intimidants. Comment reconnaître les efforts des cédants et des cédantes tout en accordant à la relève d’affaires la marge de manœuvre nécessaire à ses projets de croissance ? Annie Clément, directrice, Transfert d’entreprises, à la Banque Nationale, met en lumière quelques bonnes pratiques sur le sujet.

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Planifiez un transfert d’entreprise avec la Banque Nationale


4 éléments essentiels d’un plan de relève


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Pérennité financière

Les profits d’aujourd’hui influencent directement la valorisation future. Plus une entreprise est structurée et autonome, sans nécessiter la présence continue de son ou de sa propriétaire, plus elle sera en mesure de générer les flux de trésorerie qui la rendront pérenne. « C’est pourquoi un transfert se prépare dès l’acquisition, en apprenant à déléguer et à se dissocier des activités quotidiennes pour plutôt adopter un rôle de leader », explique Annie Clément.


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Stabilité et croissance

À l’aube de la retraite, après des décennies à travailler sans compter ses heures, un ou une propriétaire d’entreprise se trouve peut-être à l’aise avec son chiffre d’affaires actuel. « Investir dans des projets de croissance peut pourtant rendre l’entreprise plus attrayante pour la vendre au meilleur prix possible », rappelle Annie Clément. À défaut d’emprunter ou d’injecter vous-même les fonds nécessaires à l’achat de nouveaux équipements, à l’implantation d’une technologie innovante ou à la modernisation des infrastructures, de tels projets pourraient être confiés à une relève interne ou familiale.

Préparez un transfert d’entreprise familiale



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Optimisation fiscale

Prévoir de trois à cinq ans pour un transfert laisse suffisamment de temps non seulement pour cibler la relève, transmettre les connaissances à d’autres et élaborer un plan quinquennal, mais aussi pour optimiser l’impôt à payer. « Pour que la vente d’une petite entreprise canadienne soit admissible à l’exonération cumulative du gain en capital, l’entreprise en question doit respecter certains critères depuis au moins 24 mois avant la transaction officielle », met en garde Annie Clément. Il existe néanmoins un montant plafond. Les gens d’affaires qui y ont droit ont tout intérêt à consulter un ou une fiscaliste pour le maximiser.


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Transition harmonieuse

Cette période aide aussi à passer le flambeau en douceur à d’autres, afin d’assurer la pérennité de l’entreprise. C’est suffisant pour permettre à des membres de la famille ou à des gens clés de l’équipe en place de devenir actionnaires progressivement, ou alors à une relève externe de se familiariser avec les opérations quotidiennes. « Le cédant ou la cédante n’a pas besoin d’arrêter du jour au lendemain; il lui est même souhaitable de continuer à travailler sur la croissance des activités », recommande Annie Clément.

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4 grands principes d’un plan de relève

Vendre toutes les actions à une seule personne est loin d’être l’unique scénario possible; voici quelques options qui offrent davantage de flexibilité.


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Transfert partiel

Il est prudent de vérifier l’intérêt et les aspirations d’une relève potentielle, afin de s’assurer que celle-ci sera présente jusqu’à la fin de la démarche. Un transfert partiel permet d’accéder à l’actionnariat petit à petit, avec une mise de fonds correspondante. Le cédant ou la cédante confie ainsi un pourcentage grandissant de son entreprise à un individu spécialement choisi — généralement un membre de la famille ou une personne clé — pour en assurer la pérennité.


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Transfert total avec solde de prix de vente

Bien que 100 % des actions changent de main, seule une partie est payée immédiatement. Le cédant ou la cédante accepte de recevoir la différence sur quelques années, à même les revenus de l’entreprise. Cette stratégie diminue le poids de la dette et procure davantage de liberté pour favoriser la croissance. Il importe cependant que l’ex-propriétaire et la relève s’entendent sur leur vision d’avenir.


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Transfert total avec partenaire financier

Faire équipe avec un bureau de gestion familiale, un investisseur silencieux ou un fonds d’investissement peut alléger le fardeau du repreneuriat. Ce ou cette partenaire acquiert une part importante des actions, mais confie la gestion quotidienne à une relève, sur place ou non. En contrepartie, il y a des comptes à rendre pour démontrer que la valeur de l’actif s’apprécie, voire un conseil d’administration à instaurer.

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Fusion ou acquisition d’entreprise

Un fournisseur ou une entreprise concurrente, partenaire ou cliente serait à même d’utiliser sa propre valorisation pour faire l’acquisition de l’entreprise et ainsi bonifier ses activités. Deux entreprises aux profils similaires pourraient privilégier la fusion et devenir chacune actionnaire d’une nouvelle entité au prorata de leurs valorisations respectives. Le succès de l’une ou l’autre de ces transactions repose sur la communication ainsi que sur la compatibilité des visions et des cultures.

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