Est-ce tabou, parler d’anxiété ? Même s’il s’agit d’une réalité qui touche des millions de personnes partout dans le monde, à divers degrés, l’anxiété demeure un sujet délicat à aborder. Briser le silence peut pourtant représenter un premier pas pour mieux vivre avec cet état de trouble psychique. Alors, que vous viviez vous-même avec l’anxiété ou que vous vous préoccupiez de la santé d’un ou d’une proche, comment faire pour lancer cette conversation importante ?

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Anxiété ou trouble anxieux ?

Avant d’être à l’aise de parler ouvertement d’anxiété, il peut être utile d’avoir une idée des différentes formes qu’elle peut prendre. On sait que l’anxiété est considérée comme une réaction normale au stress. Elle se manifeste lorsque le cerveau perçoit une menace, que cette dernière soit réelle ou non.

Si elle est saine à petites doses (parce qu’elle nous permet d’anticiper certaines situations), l’anxiété peut aussi devenir une entrave au bien-être d’un individu et à son bon fonctionnement. Lorsque l’inquiétude devient excessive, voire paralysante, il est question de troubles anxieux. Voici quelques formes de troubles de ce genre qui peuvent être diagnostiqués par un professionnel.

Le trouble d’anxiété généralisée (TAG) se caractérise par une préoccupation constante et excessive à propos de choses banales du quotidien. Les personnes qui en sont atteintes ont tendance à imaginer le pire et ont de la difficulté à contrôler leurs inquiétudes.

Les gens qui sont atteints d’un trouble panique doivent composer avec des attaques de panique récurrentes, lesquelles se présentent après un évènement stressant ou sans raison apparente. Ces crises soudaines se manifestent par une détresse psychologique, mais aussi physique (palpitations, sueurs, tremblements, pression à la poitrine, peur intense…).

Les personnes qui souffrent d’un trouble d’anxiété sociale ou de phobie sociale appréhendent les interactions sociales. Ce trouble se manifeste par une peur intense et irrationnelle des situations sociales et de la prise de parole en public. Il se traduit souvent par l’évitement de ces situations ou un inconfort important lorsqu’elles se produisent. L’anxiété de performance (aussi appelée trac) est une forme d’anxiété sociale.


En 2021, plus de 3,4 millions de Canadiennes et de Canadiens âgés de 12 ans et plus
ont reçu un diagnostic de trouble anxieux
1. Cela représente 1 personne sur 10.


Les symptômes d’anxiété peuvent varier d’une personne à une autre,
mais voici quelques manifestations courantes :

• Tensions musculaires et crispation
• Nervosité et agitation
• Irritabilité
• Fatigue
• Concentration difficile
• Insomnie ou sommeil perturbé
• Palpitations cardiaques, sueurs excessives et/ou tremblements
• Nausées ou maux d’estomac
• Sensation de danger imminent
• Évitement de situations redoutées

À domicile : stratégies d’autogestion

Comment faire de votre cercle familial et social un allié dans la gestion de l’anxiété ? Trouver autour de vous une bonne oreille — qui vous écoute activement sans minimiser les préoccupations que vous vivez — peut se révéler drôlement utile pour vous aider à faire face aux situations anxiogènes et à mieux gérer cette condition. Partager un repas avec votre famille ou votre « famille choisie », passer un coup de fil à un être cher, trouver un groupe d’entraide près de chez vous : voilà autant de façons de socialiser et de vous entourer de personnes qui sont à l’écoute de nos préoccupations.

Avec vos proches, n’hésitez pas à discuter des techniques et outils de gestion du stress qui vous aident à mieux fonctionner : méditation, activité physique, respiration profonde, tenue d’un journal, etc. Si ces personnes alliées observent des symptômes d’anxiété chez vous, elles seront en mesure de vous suggérer d’y avoir recours.


Au travail : quelles ressources pour surmonter le stress ?

L’anxiété a des répercussions dans toutes les sphères de la vie. Quand elle s’invite de 9 h à 17 h au bureau, c’est le bien-être au travail et la productivité qui en prennent pour leur rhume. Comme cela est recommandé à la maison, vous entourer de personnes de confiance dans votre milieu professionnel peut vous aider à traverser les turbulences quand elles se présentent

De nombreux employeurs offrent également des ressources en complément de votre couverture de soins en santé. Les programmes d’aide aux employés (PAE), par exemple, peuvent vous offrir une banque d’heures d’accompagnement psychosocial. C’est une avenue à envisager si vous ressentez le besoin de faire part de votre expérience en toute confidentialité à une personne neutre qui a du recul sur la situation.

Quand aller chercher de l’aide professionnelle ?

Malgré les stratégies que vous avez essayées, l’anxiété persiste ? À supposer qu’elle affecte significativement votre capacité à fonctionner dans vos tâches courantes à la maison, au travail ou à l’école, ou que vos symptômes s’aggravent, c’est là un signe qu’une consultation peut s’avérer nécessaire. Si vous avez recours à l’alcool, aux drogues ou aux médicaments pour gérer votre anxiété ou que vous broyez du noir, ne tardez pas à consulter un professionnel. Vous pouvez aussi appeler la ligne d’aide d’urgence au 988.

1- Statistique Canada, La santé de la population canadienne, rapport produit par la Direction de la statistique de la santé : https://www150.statcan.gc.ca/n1/pub/82-570-x/82-570-x2023001-fra.htm