L’improbable duo formé de Sarahmée et de Mathieu Dufour poursuit son épopée dans l’Ouest en s’aventurant plus loin sur l’île de Vancouver. À l’invitation de Can-Am, la rappeuse et l’humoriste partent à la rencontre d’expatriés québécois qui ont trouvé, à l’autre bout du pays, une communauté d’accueil tricotée serré. Au programme : des kilomètres de paysages à couper le souffle sur quelques-unes des plus belles routes panoramiques du Canada.
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Changer de paysage
Entendant l’appel de la route, Mathieu Dufour et Sarahmée disent au revoir à Victoria, à ses jardins fleuris presque à l’année et à son heure du thé à l’anglaise. Ils quittent ainsi celle qui est considérée comme la plus vieille (et la plus britannique) ville de l’Ouest canadien. Direction Tofino, destination mondialement reconnue pour ses plages, ses forêts tropicales tempérées et sa culture du surf.
Le réel plaisir de conduire
La route qui sépare la capitale de la Colombie-Britannique de Tofino s’étend sur 317 km. Empruntant un tronçon de la fameuse Transcanadienne — la plus longue route nationale du monde —, puis la Pacific Rim Highway, le trajet offre aux conducteurs d’agréables rubans de route qui longent tantôt le littoral, tantôt les montagnes escarpées. À chaque virage, un nouveau spectacle les attend.
Sur leur Can-Am Ryker, les explorateurs goûtent à l’exaltation de la conduite. Sarahmée, qui a plutôt l’habitude des trajets urbains, prend plaisir à découvrir sans effort ces grands espaces en suivant les routes sinueuses de l’Ouest. « Il y a quelque chose de magique à être dans ma bulle, entièrement concentrée sur la route, sur la vue qui change. D’être sur des routes où il est permis d’aller plus vite aussi, c’est le fun, parce que je ne suis pas en train de rouler à 40 km/h en ville », explique la musicienne.
« Bien non, tu ne roules pas à 40… mais à 50 km/h, mettons ! » lui lance son partenaire de conduite.
Je ne suis pas une fille de vitesse, mais là… j’ai aimé être sur l’autoroute et pouvoir accélérer. Je me suis sentie en confiance face à la machine.
Sarahmée
Communauté d’aventuriers
Il est facile d’avoir la piqûre pour cette conduite exaltante. Partout dans le monde, les propriétaires de véhicules à trois roues comme les Can-Am Ryker et Spyder forment une communauté informelle de chasseurs d’aventures. Ces passionnés avalent les kilomètres avec bonheur, toujours prêts à explorer plus de pays et à vivre des expériences mémorables. Pour ces amoureux d’excursions en plein air, de pêche, de camping, d’escalade et de randonnée, le véhicule devient la porte d’entrée vers d’autres aventures.
PHOTO : SIMON COUTURIER – KLXVI.COM
Tout petits parmi les géants
En route, nos deux conducteurs font halte à Cathedral Grove, dans le parc provincial MacMillan. Arrêt incontournable de cet itinéraire, la forêt pluviale tempérée doit son nom à sa canopée haute de 80 m qui forme, une fois que le soleil y filtre, une cathédrale en pleine nature. Ici, les géants ont plus de 800 ans, ce qui fait de ces sapins Douglas, cèdres rouges et pruches parmi les plus grands et les plus vieux arbres du pays.
PHOTO : SIMON COUTURIER – KLXVI.COM
Trouver son port d’attache
Arrivés sur le quai de Tofino — là où la route Transcanadienne prend symboliquement fin —, Sarahmée et Mathieu Dufour font la rencontre de Sophie L’Homme. Tombée sous le charme de la petite communauté de la ville côtière à l’occasion d’un voyage, la musicienne montréalaise en a fait son port d’attache.
En quelques années, l’expatriée est devenue un pilier de la scène culturelle tofinoise en donnant un nouveau souffle au Clayoquot Sound Theatre et en mettant sur pied le festival de jazz de Tofino. Pareilles initiatives viennent enrichir la vie locale et rallient ceux et celles qui, comme Sophie, ont soif de cet équilibre entre nature et culture.
Ce qui m’a marqué avec Sophie, c’est la différence entre Montréal et Tofino, où Sophie a eu à tout défricher en matière de culture. D’arriver dans une place où le terrain est vierge et où tout est à faire, ça prend une forme de courage, mais c’est aussi une liberté que les grands centres n’offrent peut-être pas.
Mathieu Dufour
Visionnez un extrait du deuxième épisode :