La hausse du coût de la vie place un nombre grandissant de personnes et de familles dans une situation précaire. De trop nombreux témoignages déchirants nous démontrent jour après jour l’effet pernicieux de l’augmentation des prix des loyers convenables jumelée à la hausse de l’inflation la plus importante des 30 dernières années. « Ces hausses de tous côtés affectent particulièrement les populations vulnérables, qui sont plus nombreuses à demander l’aide d’organismes communautaires, observe Marie-Lyne Brunet, vice-présidente, Développement social, à Centraide du Grand Montréal. Or, ces mêmes organismes doivent eux aussi trouver des solutions à l’augmentation rapide de leurs coûts fixes. »

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Marie-Lyne Brunet, vice-présidente, Développement social, à Centraide du Grand Montréal

Dans la foulée de la Journée internationale pour l’élimination de la pauvreté, lancée sous le thème de la dignité cette année, Centraide du Grand Montréal s’engage quotidiennement à redonner ce droit fondamental à toutes et à tous. Pour y arriver, il accompagne et soutient financièrement plus de 350 organismes communautaires. Cela lui permet de travailler sur plusieurs fronts afin de lutter contre la pauvreté et l’exclusion sociale de façon durable. Un des enjeux les plus préoccupants ces derniers temps est l’insécurité alimentaire. Voici comment, à travers les organismes soutenus, Centraide permet notamment à plus de gens de manger à leur faim.

Centraide : financement et accompagnement

Depuis plus de 25 ans, Centraide offre son soutien au Service de nutrition et d’action communautaire (SNAC) d’Ahuntsic-Cartierville. Ce financement récurrent permet de planifier des projets à long terme et procure plus de stabilité à l’organisme. L’appui prend également la forme d’accompagnement et de formation. C’est ainsi qu’est né le parcours SNAC Académie, un programme qui favorise le développement de compétences clés chez les personnes en recherche d’emploi. « Que ce soit pour payer des denrées, le loyer, la livraison et les salaires de nos employés ou pour offrir des conseils, l’équipe de Centraide est toujours prête à aider. Ce financement est primordial pour nous », souligne Chantal Comtois, directrice générale au SNAC.

Chantal Comtois, directrice générale au SNAC à Ahuntsic

Deux fois plus d’insécurité alimentaire

Avant la pandémie, entre 1 100 et 1 200 ménages différents d’Ahuntsic avaient recours à l’aide du SNAC chaque année. « La majorité de nos familles n’avaient besoin que d’un dépannage alimentaire d’une à trois fois dans l’année », explique Chantal Comtois. Aujourd’hui, 2 200 ménages dépendent du service, et viennent pour la plupart jusqu’à six fois l’an, entre autres à cause des répercussions de l’inflation. Le nombre de dépannages est passé de 4 334 avant la pandémie à 6 822 en 2021.

Ailleurs dans le Grand Montréal…

D’autres organismes communautaires de la grande région montréalaise rapportent une explosion de la demande.

  • La Maison de quartier Villeray distribue 1 000 paniers de provisions par mois, soit cinq fois plus qu’au début de la pandémie.
  • En 2021-2022, on comptait 30 % de nouveaux clients parmi les 608 ménages aidés par L’Entraide Chez Nous, à Longueuil.
  • L’an dernier, le Santropol Roulant a livré 33 900 repas à domicile, contre 22 900 deux ans plus tôt.

Dépannage alimentaire : jusqu’à six sacs bien remplis

Une fois par mois (deux fois pour les familles de deux enfants et plus), les résidents admissibles de l’arrondissement d’Ahuntsic peuvent obtenir un panier d’épicerie bien garni en retour d’une contribution volontaire. C’est l’équivalent d’un sac de fruits, d’un sac de légumes, d’un sac de denrées non périssables, d’un sac de produits laitiers, d’un sac de viande et de cinq ou six pains.

Plus de retraités et de travailleurs ont besoin d’aide

Il y a une dizaine d’années, les prestataires d’aide sociale représentaient plus de 80 % de l’achalandage. Aujourd’hui, leur proportion a diminué à 50 %, tandis que les retraités et les travailleurs forment respectivement 22 % et 14 % de la clientèle. Les gens qui touchent une pension non indexée ou qui gagnent le salaire minimum voient leur pouvoir d’achat s’effriter rapidement face à l’inflation persistante.

L’inflation pose un défi réel

La hausse du coût des aliments est un enjeu majeur pour l’organisme qui redistribue l’équivalent de plus de 550 paniers d’épicerie par mois. La période où le litre d’essence se vendait plus de 2 $ s’est également avérée difficile à traverser. « Les programmes gouvernementaux ne sont plus aussi généreux que lors des deux années suivant la pandémie, dans un contexte où tout coûte plus cher », ajoute Chantal Comtois. Enfin, l’organisme à but non lucratif ne peut rivaliser avec les rémunérations proposées sur le marché dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Dans le milieu, le recrutement et la rétention de personnel entraînent donc des défis encore plus grands.

Zoom sur l’insécurité alimentaire

Plus de 1 Montréalais sur 4
vit en situation d’insécurité alimentaire, soit 27 %.

24 % de la population québécoise
était touchée par l’insécurité alimentaire à l’été 2022*, soit presque autant qu’au début de la pandémie (26 % en mars 2020).

610 000 personnes
ont eu recours aux banques alimentaires du Québec chaque mois en 2021, une hausse de 22 % par rapport à 2019.

* selon un sondage

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