Quand on pense que 1 fille sur 5 et 1 garçon sur 10 rapportent avoir subi de la violence sexuelle avant l’âge de 18 ans, on comprend bien l’importance non seulement de venir en aide aux victimes, mais aussi d’agir en prévention. Or les besoins sont plus grands que l’aide disponible… À Marie-Vincent, on cherche à changer les choses.

Qu’est-ce qu’un XTRA?

XTRA est une section qui regroupe des contenus promotionnels produits par ou pour des annonceurs.

« C’est un sujet dont on n’a pas envie de parler », lance d’emblée Mélissa Désormeaux-Poulin, porte-parole de la Fondation Marie-Vincent. Malgré tout, la comédienne parle de ce « grand tabou » depuis maintenant sept ans. Le moteur derrière son implication auprès de la cause : faire sa part pour lutter contre cette forme d’injustice qui touche les enfants. « Nous sommes tous responsables des enfants, et de tous les enfants », ajoute-t-elle.

Jusqu’à 99 % des agressions sexuelles vécues par les enfants recevant de l’accompagnement de Marie-Vincent ont été commises par une personne de leur entourage.

Bâtir une communauté protégeante
Marie-Vincent vient en aide aux enfants, aux adolescentes et aux adolescents victimes de violence sexuelle et contribue à prévenir la violence en misant autant sur l’éducation que la sensibilisation, et en aidant les enfants qui présentent des comportements sexuels problématiques. Tout est offert sous un même toit : services policiers, médicaux, psychosociaux, sociojuridiques et psychothérapeutiques. « On n’intervient pas auprès des enfants comme on le ferait pour des adultes, souligne Mélissa Désormeaux-Poulin. Les services cliniques et interventions spécialisées font en sorte d’éviter que l’enfant subisse d’autres traumatismes à la suite du dévoilement. »

Dans près de 75 % des cas, l’agression sexuelle a été commise par un ou une membre de la famille immédiate ou élargie.

Vidéo : Moonstruhk

La prévention est également au cœur de la mission de la Fondation Marie-Vincent. Grâce à elle, l’équipe aspire à mettre sur pied une communauté qu’elle qualifie de protégeante autour des enfants. « Parce que c’est l’affaire de nous tous et toutes, j’ai eu l’idée d’interpeller des personnalités de la communauté artistique pour sensibiliser la population aux répercussions de la violence sexuelle quand elle survient aussi tôt dans une vie et à l’importance de la prévenir », relate la porte-parole de l’organisme. C’est à travers une série de trois capsules vidéo portant sur cette responsabilité collective « d’ouvrir l’œil pour nos enfants » que Mélissa Désormeaux-Poulin a réuni autour d’elle des personnalités publiques qui prennent la parole pour protéger les enfants.

Malgré leur jeune âge, 65 % des enfants que l’équipe rencontre à Marie-Vincent sont victimes d’agression sexuelle sévère. Pour près de 80 % des enfants, l’agression sexuelle implique plus d’un épisode.

Vidéo : Moonstruhk

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Aider chaque enfant
Le moins que l’on puisse dire, c’est que le portrait est inquiétant en ce qui a trait à la violence sexuelle commise sur les jeunes. Au Québec, les besoins excèdent la capacité d’accompagnement, et les familles qui demandent de l’aide se voient ajoutées à une liste d’attente. Une longue liste d’attente… Pour l’équipe de la Fondation Marie-Vincent, ces délais sont inconcevables. « Quand l’enfant est pris en charge, il ou elle peut enfin reprendre sa vie. C’est l’espoir qui revient », explique Mélissa Désormeaux-Poulin. C’est pourquoi depuis avril 2021, Marie-Vincent a procédé à l’embauche massive de spécialistes, en plus d’offrir davantage de services spécialisés.

Près de 40 % des enfants que soutient Marie-Vincent rapportent vivre des symptômes de stress post-traumatique.

Vidéo : Moonstruhk

Un second centre Marie-Vincent voit le jour en Montérégie

Châteauguay accueillera le second centre d’appui aux enfants et à la jeunesse de Marie-Vincent, ce qui donne l’espoir de venir en aide à 30 % des enfants et ados venant de la Montérégie qui sont actuellement en attente de soutien. La philosophie d’intervention sera la même que celle qui a fait ses preuves à Montréal : offrir sous le même toit, et dans des infrastructures adaptées à cette jeune clientèle, tous les services d’accompagnement nécessaires.

« Les besoins en matière de services sont grands, affirme la porte-parole de la Fondation Marie-Vincent, puisqu’il s’agit de la région qui compte la plus grande population de 0-17 ans au Québec, après Montréal, et le plus grand nombre de signalements liés à l’abus sexuel. »

PHOTO : EVA PHOTOGRAPHIE

Nouveaux espaces, nouveaux dangers
À la liste beaucoup trop longue des violences infligées aux enfants s’ajoute maintenant la cyberviolence sexuelle, une nouvelle dimension qui prend de plus en plus de place. Et, comme bien des choses, la pandémie est venue exacerber la situation. « Les jeunes sont en ligne, les parents jonglent avec le télétravail et les responsabilités, et les prédateurs le savent », fait remarquer Mélissa Désormeaux-Poulin. Cette autre forme de danger met en lumière l’importance du rôle collectif de cette communauté protégeante.

Plus de 25 % des adolescentes et adolescents rapportent s’être déjà fait demander une photo à caractère sexuel.

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Cette publication a été rendue possible grâce au soutien de la Fondation Famille Godin.